Après 40 ans de bons et loyaux services, le centre national de formation de la Croix-Rouge est menacé de fermeture depuis le mois de novembre. Les élus locaux avaient trois mois pour proposer à l’association humanitaire des pistes de travail, mais aucune ne semble convenir et le couperet pourrait tomber dans quelques semaines.
En novembre dernier, la Croix-Rouge évoquait un motif économique pour justifier la fermeture annoncée de l’Albaron : après 40 années d’existence et malgré le passage de 40 000 secouristes dans ses murs, le site devait fermer et le pôle formation être centralisé à Paris, dans les locaux de Montrouge.
Pour ne pas voir ce symbole de la sécurité en montagne tomber à l’abandon, les élus savoyards se sont mobilisés afin de proposer des solutions alternatives. “Nous nous étions engagés à trouver des formations supplémentaires de l’ordre de 200 000 € par an” explique Jean-Claude Raffin, maire de Modane, sur laquelle est situé l’Albaron. “Les pisteurs secouristes étaient prêts à s’engager sur des formations supplémentaires, il y a aussi un travail qui avait été fait avec l’Éducation Nationale pour former aux premiers secours”.
A cela s’ajoutaient d’autres projets permettant de rentabiliser l’ouverture du site, comme le logement et la restauration des entreprises du chantier du Lyon-Turin ou encore des travaux de rénovation pour faire baisser les factures d’énergie.
L’étude de ces différentes pistes a mobilisé les élus locaux, les députés, sénateurs et le Département de la Savoie, mais n’a visiblement pas su séduire les responsables de la Croix-Rouge. “La communication s’est poursuivie, on a eu plusieurs réunions. On était plutôt optimistes !” raconte le maire de Modane. “Mais on a eu une fin de non-recevoir, puisqu’on vient d’apprendre que la procédure de la Croix-Rouge était toujours en cours”.
Même si les douze salariés de l’Albaron n’ont, à ce jour, pas reçu de courrier officiel annonçant la fermeture du centre, les élus locaux ne croient plus vraiment à la possibilité de trouver une solution rapide. “On a un sentiment d’abandon, de trahison” conclut Jean-Claude Raffin.
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