L’inflation qui touche le pays n’épargne pas les plus jeunes. Entre le loyer, les courses et les factures, certains ont du mal à joindre les deux bouts. Heureusement, des associations existent pour leur venir en aide. Clairanne Dufour, la présidente de Galillé, est venue dans les studios d’RCF hauts-de-France :
Galillé, c’est une fédération étudiante lilloise. Voyez par là, un regroupement de plusieurs associations. Et elle est loin d’être optimiste vis-à-vis de cette rentrée étudiante. “Le budget annuel moyen pour un étudiant de cette année s’élève à 2 327 euros, s’il fait ses études dans la métropole lilloise”, commence Clairanne Dufour. Un budget légèrement inférieur à la moyenne nationale, mais d’autres problématiques s‘appliquent pour la capitale des Flandres. Des logements qui manquent à l’appel, et un accès aux transports en commun compliqué. “Lille est l’une des métropoles qui n’a pas de tarif social jeune pour ses transports, cela revient cher”, continue la présidente de Galillé.
Mais quid du budget annuel moyen d’un étudiant ? Pour Lille, aucune comparaison avec le budget de l’année dernière n’est possible. C’est la première fois qu’il est calculé. D’un point de vue national, les jeunes sont confrontés à une hausse de 7%, un coup (et un coût) difficile pour les portefeuilles. Mais sinon, qu’est ce que ça comprend exactement ce budget ? “Nous, on a fait un calcul. On a pris en compte les droits d’inscription, les complémentaires santé, la contribution vie étudiante et campus (CVEC), les divers frais d’agence… Sans oublier de nouveau, le loyer et le transport”. A ça, rajoutez les courses, le téléphone ou encore les loisirs, et la facture grimpe très très vite.
Une pénurie de logement ?
Déjà, pour celles et ceux qui ont eu la chance de se trouver un toit, il faut encore une fois faire grimper les dépenses. “A Lille, on constate une augmentation du loyer de 5,6%. Et ce, malgré l’encadrement des loyers”. Mais le principal problème ne réside même pas là. Par manque d’offres, beaucoup se retrouvent directement dans la rue. Pas d’autres choix alors de se remettre à des solutions comme les hôtels ou des AirBNB. Une solution invivable à long terme.
Heureusement, des solutions existent. Mais ne permettent pas de régler le problème de fond. Galille lance pour la deuxième rentrée consécutive son dispositif Tiot Accueil. “C’est un dispositif qui fonctionne sur la solidarité. Aucune rémunération n’est à prévoir. Le but c’est de mettre en relation une personne qui a un logement et des places de disponibles, et un jeune sans logement. L’étudiant sera alors hébergé gratuitement, le temps pour lui de trouver un appartement”.
Problème : le nombre de jeunes à la rue est bien plus important que le nombre de personnes qui proposent une place dans son foyer. Clairanne ne désespère pas, et continue de lancer des demandes auprès des propriétaires. “Dans l’idéal, il nous faudrait une cinquantaine d’hébergeurs en plus dans la métropole lilloise”. Si vous pensez pouvoir ajouter votre pierre à l’édifice, vous pouvez les joindre sur leurs réseaux sociaux : fédégalillé. Ou directement par mail à letiotaccueil@galillé.org.
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