Top départ pour les Rencontres méditerranéennes ce lundi à Marseille! Ce grand rassemblement de 70 évêques et 70 jeunes du pourtour méditerranéen vise à échanger sur les enjeux de migration, d’écologie, de pauvreté ou encore de conflits géopolitiques. Le pape François lui-même viendra à la session de clôture samedi. Quelles sont les grandes ambitions de ces rencontres?
Les Rencontres méditerranéennes sont assez neuves. C’est la troisième édition, après Bari en 2020 à l’initiative des évêques italiens, puis Florence en 2022, nous voilà à Marseille en 2023.
Ce dimanche 17 septembre, depuis le Vatican, le pape François a bien répété qu’il viendrait à Marseille, une ville qu’il invite à devenir un “port d’espérance”. Ces mots résonnent auprès du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille :
Marseille est plus qu’une ville, elle est un message. Ce message c’est que dans toute identité il y a une part d’altérité. Et c’est à cause de ça qu’on peut être accueillant à l’autre, cherche le dialogue et respecter chacun, c’est au fond l’identité de Marseille, sa vocation.
Marseille est connue pour être une ville cosmopolite, une terre d’immigration. Elle est aussi une porte vers la Méditerranée:
L’enjeu, c’est aussi d’attirer l’attention de la France sur l’importance de la Méditerranée. Le pape ne vient pas à Marseille pour qu’on regarde le pape mais pour qu’avec le pape, on regarde la Méditerranée. Les défis qui sont là, les ressources aussi dont elle dispose, les moyens dont elle a besoin.
Les 70 évêques arrivent mercredi soir. En attendant les 70 jeunes, arrivés ce week-end dans leurs familles d’accueil, vont visiter Marseille : musée, lieux du culte, archipel du Frioul, et commencer à élaborer une réflexion sur les enjeux de mémoire, d’interreligieux, de migration ou d’écologie.
Le père Alexis Leproux, responsable de l’assemblée des évêques et des jeunes pour les Rencontres méditerranéennes, nous décrit l'objectif de ces trois jours:
Découvrir la Méditerranée et partager ce que chacun porte de spécifique pour le mettre en commun. Il est impossible de construire un eméditerranéenne de la paix et de la fraternité, si on partage pas un bon repas, et si on n’échange pas sur nos histoires personnelles et nos désirs et nos rêves.
Les jeunes viennent de 25 pays de la Méditerranée: Maroc, Liban, Israël ou Turquie. Ils ont tous les profils: professionnel, étudiant, toutes les confessions aussi: chrétien, musulman, juif ! Et c’est bien l’idée de ces Rencontres méditerranéennes. Pas un entre-soi, mais une ouverture à l’autre, celui près de qui je vis.
La présence des jeunes est d’ailleurs une nouveauté. En 2020 à Bari, c’était seulement les évêques. En 2022, à Florence, des maires avaient été invités.
En marge de l'assemblée des jeunes et des évêques, le diocèse de Marseille voulait que tous les Marseillais et tous les visiteurs puissent vivre cette expérience à leur façon. Ils ont donc mobilisé de nombreux acteurs culturels et associatifs, pour proposer des expositions, des concerts, des visites de lieux de culte, des conférences ou encore des projections. Amaury Guillem est le responsable du festival :
Les Rencontres auraient pu être un huis clos. Le festival, c’est pour donner une dimension grand public et que chacun puisse se sentir concerné et soit sensibilisé aux défis de la Méditerranée.
Toutes les propositions sont à retrouver sur le site internet des Rencontres méditerranéennes. Vous retrouverez aussi toutes les informations sur la fameuse messe en public au stade Vélodrome, samedi à 16h15!
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