Lyon-Turin : pourquoi Gabriel Attal se rend en Maurienne ce mardi ?

Le financement des études bouclé

Gabriel Attal est attendu ce mardi matin à 9 heures sur le chantier du tunnel de base à Saint-Julien Montdenis. Le Premier Ministre sera accompagné du Ministre de la Transition Ecologique Christophe Béchu, et Marina Ferrari, ancienne députée de la Savoie et actuelle secrétaire d'Etat chargée du numérique. Le maire de Saint-Julien-Montdenis, ainsi que le président de TELT, chargé de la construction de la liaison ferroviaire transalpine, prendront la parole dans la foulée. 

Une visite ministérielle qui intervient, quatre mois après le dernier rebondissement de ce feuilleton qui dure depuis plus de 30 ans. Fin janvier, l'Etat et la Région sont parvenus à un accord sur le financement des accès français au tunnel de base. Un virage décisif pour Josiane Beaud. "Les 160 kilomètres d'accès, entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne, seront financés", rappelle la cheffe de la délégation française à la Commission Intergouvernementale pour le Lyon-Turin.

Une vingtaine de TGV et 160 trains de marchandises doivent emprunter le tunnel en 2032. Une échéance conditionnée à l’avancée des travaux des accès français. "Il reste encore un tour de table avec les financeurs des travaux, ce n'est pas à l'ordre du jour", s'inquiète Josiane Beaud. 

Un déplacement en Savoie du Premier Ministre qui interroge

Opération de com’ à un mois des élections européennes, ou vrai tournant ? Josiane Beaud voit dans ce déplacement une volonté affichée du Premier Ministre de se positionner en défenseur du climat. "Le Lyon-Turin est un élément majeur de la transition écologique", souligne-t-elle. Parmi les opposants au projet du Lyon-Turin, les écologistes. Ils dénoncent "un chantier coûteux pour les finances publiques, et néfaste pour la biodiversité, l’air, et la ressource en eau". La venue de Gabriel Attal ce mardi en Maurienne suscite tout de même des interrogations. Antoine Fatiga, responsable de la CGT Transports, demande l’accélération du dossier. "Les accès français ne seront sans doute pas prêts avec l'ouverture du tunnel en 2032. Il faut que les choses s'accélèrent, pour permettre le cadencement d'un train tous les quarts d'heure entre Aix-les-Bains et Montmélian".  

Une visite ministérielle, qui intervient quelques jours après le troisième décès d’un ouvrier en moins d’un an sur le chantier du tunnel transfrontalier.