Paris
À l'occasion de la Rencontre internationale "Imaginer la paix" organisée par la communauté Sant'Egidio, le président de l'organisation Marco Impagliazzo livre sa vision de la paix et du chemin qu'il reste à parcourir pour y parvenir. Alors que 59 conflits font actuellement rage dans le monde, l'historien de formation se félicite du dialogue, aussi bien interreligieux que interétatique qui s'est tenu dans la capitale.
La communauté Sant’Egidio était à Paris du 22 au 24 septembre pour son grand forum “Imaginer la paix”. L'occasion pour des leaders religieux, politiques, intellectuels, chefs d’entreprise de discuter de ce que pourrait être le monde de demain. Le temps presse à l'heure où les 5 continents sont bouleversés par 59 conflits armés, un record depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Le combat de Sant’Egidio, c'est la paix. Elle est présente sur plusieurs zones de conflit à travers le monde, par exemple au Mozambique. Son président Marco Impagliazzo envoie des membres de Sant’Egidio “jusque dans la brousse" pour désarmer des milices locales. Ces missions sont organisées sur d’autres théâtres d’affrontements, à un moment où le monde n’a jamais connu autant de conflits armés depuis 1946. À noter tout de même que Sant’Egidio n’est pas un médiateur. Elle cherche à trouver “une alternative au climat de guerre” et c’est ce qui explique que la communauté se réserve le droit de ne pas parler à tous les acteurs internationaux ou d’intervenir dans tous les conflits. Ainsi, aucun représentant russe n'a été invité à monter sur l'estrade du forum "Imaginer la paix" aux côtés de représentants politiques et religieux.
Cette conférence qui s'est tenue à Paris du 22 au 24 Septembre avait pour objectif de rassembler des personnalités en vue de façonner de manière collective la paix de demain. Au cours du week-end Emmanuel Macron a tenu à prendre la parole et Marco Impagliazzo s’en félicite “Macron a été touché, a dit des choses nouvelles, et est rentré dans le thème “Imaginer la paix””. La prise de parole du président a d’autant plus retenu l’attention que les chefs d’États du monde entier se réunissent cette semaine au siège des Nations-Unies à New-York pour évoquer les questions de guerre et de paix.
Macron a été touché, a dit des choses nouvelles, et est rentré dans le thème.
Divers propos se sont démarqués au cours des discussions. On peut, entre autres, penser à l'interprétation d'Andrea Riccardi pour qui les générations actuelles ont oublié ce qu'était la guerre. Marco Impagliazzo milite lui pour l'accession d'un représentant du continent africain au conseil de sécurité de l'ONU. "Il faut ouvrir le conseil à l'Afrique. On le voit dans la crise du Moyen-Orient, toute cette région devient partie prenant du processus de paix".
Il faut ouvrir le conseil de sécurité de l'ONU à l'Afrique.
Marco Impagliazzo invite à ne pas se montrer défaitiste. Il a été heureux de voir les différents lieux de conférence bondés d'étudiants ou de jeunes européens, ce qui témoigne aussi d'une prise de conscience croissante des problématiques portées par la communauté Sant'Egidio.
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