Après l’électroménager, les ordinateurs ou les smartphones, l’association Halte à l'obsolescence programmée pointe un risque croissant pour le secteur des véhicules électriques.
C’est un paradoxe, la première cause d'obsolescence des voitures provient de la volonté de les rendre moins polluantes. Suite à la mise en place des zones à faibles émissions et à l’interdiction en 2035 de la commercialisation des voitures thermiques neuves. Dans un rapport publié ce mercredi Halte à l'obsolescence programmée (HOP) constate que l’arrivée massive des voitures électriques pose des sérieux problèmes en termes de réparabilité.
Certains constructeurs de véhicules électriques optent de plus en plus pour des batteries à usage unique. Le rapport cite les pratiques de la marque Tesla et ses kilos de mousse rose emprisonnant des batteries dans un bloc irréparable. La moitié des constructeurs, seulement proposent des batteries réparables selon l’association. Réparer les composants de la batterie permettrait pourtant de réparer jusqu'à 10 fois moins cher.
Or, le secteur automobile est longtemps resté un modèle d’économie circulaire et de durabilité. La durée de vie d’un véhicule en France est aujourd’hui en moyenne de 19 ans. "Aujourd'hui, si une batterie dysfonctionne ou est endommagée par un accident, l’automobiliste pourrait donc être contraint de remplacer la voiture entière", s’inquiète HOP qui dénonce ces nouvelles pratiques industrielles néfastes pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles.
L’association pointe également, l’obsolescence logicielle des véhicules connectés une complexification pour les réparateurs ou encore des pièces indisponibles. Autant de pratiques remettant en cause le droit à la réparation des automobilistes à un prix abordable. L’association HOP appelle donc les pouvoirs publics à prendre des mesures pour enrayer cette nouvelle tendance potentiellement coûteuse pour le consommateur en instaurant notamment un "indice de réparabilité" des véhicules.
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