"On doit donner de l'ambition aux jeunes ruraux" : les premiers pas de la nouvelle rectrice de Clermont-Ferrand

"Je commence à découvrir le territoire. Il pleut déjà moins qu'en Bretagne." Virginie Dupont 60 ans, a enfilé il y a deux semaines son nouveau costume de rectrice de l'académie de Clermont-Ferrand. Ancienne doyenne de la faculté des sciences de 2006 à 2012, elle est devenue présidente de l'Université Sud Bretagne en 2020, réélue à l'été 2024. 

Nommée en conseil des ministres le 12 mars dernier, la voici désormais représentante de l'Education nationale dans l'Auvergne et ses quatre départements. Elle remplace ainsi Karim Ben Miloud, ancien recteur de l'académie de Clermont-Ferrand parti pour rejoindre celle de Toulouse. Si la chimiste de formation n'a jamais travaillé dans l'Education nationale, elle évoque déjà ses premières pistes de réflexion devant la presse.

"Il faut donner envie à des jeunes filles de rejoindre des filières scientifiques, en leur proposant des modèles qu'elles peuvent prendre en exemple. Elles sont encore trop peu nombreuses à s'orienter vers des filières numériques, comme la cybersécurité", précise la rectrice.

Virginie Dupont réfléchit à une meilleure orientation de bacheliers issus de filières professionnelles ou technologiques. "Certains jeunes manquent d'ambition, notamment sur les territoires. Là il faut travailler pour leur donner de l'ambition marche par marche. Avec un BTS d'abord, puis peut-être envisager des études plus longues", propose-t-elle.

Enfin, en tant qu'ancienne responsable d'université, la nouvelle rectrice a déjà émis le souhait de travailler en étroite collaboration avec l'Université Clermont Auvergne, notamment au sujet de la réforme des enseignants qui abaisse notamment le niveau de recrutement des à bac+3 au lieu de bac+5 auparavant.