Partenaire technique des Jeux Paralympiques, l’entreprise Ottobock à Lay-Saint-Christophe, en Meurthe-et-Moselle, sera du voyage à Paris pour mettre son savoir-faire au service des athlètes.
Ottobock est spécialisée dans la prise en charge des personnes atteintes d’un handicap physique et leur conçoit des prothèses, orthèses et fauteuils roulants sur-mesure. Implantée en Allemagne, Ottobock possède un réseau de 44 agences en France. Durant les Jeux Paralympiques de Paris, Ottobock mettra une nouvelle fois son expertise au service des athlètes.
Quatre salariés du site de Lay-Saint-Christophe prendront la direction de la Capitale pour apporter leur savoir-faire aux athlètes. Parmi eux, Bertrand Azori, directeur technique du Centre de Réparations Paris 2024. “Nous aurons sur place 160 techniciens venus du monde entier, afin de pouvoir être disponibles en permanence et communiquer dans la langue de tous les athlètes paralympiques. lls seront environ 4 400, en provenance 180 pays”. Quelque soit la marque, le sponsor ou le fabricant de leurs accessoires, le Centre de Réparations leur apportera toute l’aide technique nécessaire gratuitement. “Certains ont très peu de moyens, tout est donc pris en charge intégralement. Une lame de course coûte 5 000€. Si un athlète vient nous voir avec une lame cassée, on la change. Nous voyons des athlètes qui n’ont rien, qui viennent du milieu de l’Afrique, de Madagascar ou de Cuba. S'ils nous sollicitent, nous leur donnerons la même lame que l’on donnerait à un athlète américain ou français”. Les techniciens s’engagent à se rendre disponibles à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Ces personnes ont un supplément d’âme vraiment exceptionnel.
Bertrand Azori ne cache pas son admiration pour ces sportifs. “Il s’agit d’athlètes de haut niveau, mais qui partent avec un désavantage. C’est hallucinant. C’est un aboutissement. Ce sont des personnes qui ont une motivation, un supplément d’âme vraiment exceptionnel”. Afin d’améliorer toujours plus les performances de ces sportifs, le pôle recherche et développement en Allemagne travaille à affiner le matériel. “De nouvelles lames de course seront d’ailleurs utilisées pour les Jeux de Paris”.
Au-delà des Jeux Paralympiques, Bertrand Azori est formel : “Pour nous, c’est vraiment l’ultime réussite quand nos patients arrivent à refaire du sport. Le sport est une composante très importante au niveau du handicap. Lorsque les patients sortent de l’hôpital, nous les prenons en charge pour leur rééducation. Nous devons d’abord leur donner la capacité de rebouger. Certains, qui faisaient du sport avant, ont ensuite envie de s’y remettre. D’autres, qui n’en faisaient pas, ont envie de s’y essayer. Nous leur prêtons donc du matériel”. Le sport aide à l’épanouissement personnel et à l’acceptation du handicap. “Les lames de course coûtent cher et ne sont pas remboursées. Nous voudrions profiter des Jeux de Paris pour sensibiliser le gouvernement à ce sujet”.
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