Dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine. Dans une poignée d’Etats le choix des électeurs s’annonce des plus indécis ce sont les "swing states". Ces sept états clés sont l'Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Contrairement aux bastions de chaque camp républicain et démocrate, ils peuvent encore basculer d’un côté ou de l’autre.
Le 5 novembre, le choix des électeurs américains s’annonce des plus indécis dans sept états clés ou "swings states" : Arizona, Nevada, Caroline du Nord, Géorgie, Michigan, Nevada, Pennsylvanie et Wisconsin. Contrairement aux bastions de chaque camp républicain et démocrate, ils peuvent encore basculer d’un côté ou de l’autre. Dans ces régions, les sondages n’arrivent quasiment pas à départager le milliardaire républicain Donald Trump et la vice-présidente Kamala Harris.
"Sept états aussi serrés, c'est quand même assez rare dans une élection même si cela n'est pas inédit dans l'histoire américaine. Cela ajoute à la tension et n'importe quoi peut faire basculer l'élection dans un État, et dans certains comme la Pennsylvanie, où il y a 19 grands électeurs, ça peut faire une très grande différence." rappelle Jean-Eric Branaa, maître de conférence à l’université Paris 2 et spécialiste des Etats-Unis.
Le scrutin présidentiel américain est indirect avec le principe des grands électeurs. Et dans ce système, dans la majorité des Etats (sauf le Maine et le Nebraska) le vainqueur empoche la totalité de ces grands électeurs. Les sept états clés en rapporteront 93 sur un total de 538. Il en faut 270 pour être élu. Le vote de ces états pivots est donc crucial pour chacun des deux candidats. Kamala Harris a bénéficié d'un effet de nouveauté après le retrait de Biden mais Trump longtemps désarçonné s'est ressaisi.
Dans ces "swing states" un maximum de moyens sont déployés par les équipes des deux candidats. Trump et Harris d’ailleurs ne font quasiment plus campagne que dans ces sept états. Mais les préoccupations des électeurs et leur sociologie ne sont pas les mêmes. La question migratoire est par exemple plus présente en Arizona, frontalier du Mexique. Les états des Grands Lacs au nord comme le Michigan frappés par la désindustrialisation sont confrontés aux problématiques économiques. "Cette région a été durement touchée par la pandémie, avec une population ouvrière qui a eu du mal à en sortir et qui réclame aujourd'hui des salaires plus forts, plus décents. C'est une région qui souffre un petit peu plus de la pauvreté" souligne Jean-Eric Branaa.
Dans le Michigan, Donald Trump avait créé la surprise en 2016 en devançant de 11 000 voix Hillary Clinton. En 2020, Joe Biden avait repris l’avantage. La Pennsylvanie reste un morceau de choix. C'est là que Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat en juillet. Il y a quatre ans, Joe Biden avait devancé le milliardaire.
Dans le sud, on va scruter la Caroline du Nord et la Géorgie.
En Caroline du Nord, Donald Trump, s'était imposé avec 74 000 voix d'avance il y a quatre ans. Les démocrates n'ont plus gagné là-bas depuis 2008. Pour la Géorgie, Joe Biden l’avait emporté pour 12 000 voix. Dans ces deux états, le passage de l’ouragan Helen pourrait jouer un rôle non-négligeable, mais l'élection devrait se jouer aussi sur le vote de l’électorat afro-américain très disputé entre les deux camps.
Selon les derniers sondages agrégés, Donald Trump pourrait déjà compter sur 219 grands électeurs, contre 221 pour Kamala Harris. D’où l’importance des 93 grands électeurs des sept swing states. L’élection du 5 novembre sera particulièrement serrée. Les équipes juridiques des deux camps sont déjà sur la ligne de départ pour entamer d’éventuels recours juridiques.
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