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Puy-de-Dôme : Une réouverture d'ici la fin octobre pour les abattoirs d'Issoire

Un article rédigé par Hadrien Barrau - RCF Puy de Dôme, le 17 octobre 2024 - Modifié le 18 octobre 2024

À la mi-octobre, le département du Puy-de-Dôme a réuni les différents acteurs de la filière viande autour des abattoirs d'Issoire. Repris par une société d'économie mixte avec à sa tête le conseil départemental. Le but ? Faire repartir l'activité pour avoir une viande locale et de qualité.

Les abattoirs devraient rouvrir d'ici fin octobre pour la filière porcine dans un premier tempsLes abattoirs devraient rouvrir d'ici fin octobre pour la filière porcine dans un premier temps

Les coups de marteau et les bruits de scie résonnent encore, mais c'est bon signe pour le site d'Issoire. Le département, via une SEM (société d'économie mixte), entreprend une remise aux normes des lieux. Des aménagements qui doivent se terminer en fin de semaine avec un espoir : celui d'une réouverture d'ici la fin du mois pour les porcs dans un premier temps.

Ce "pôle viande", compétence assumée par le conseil départemental, illustre la volonté de l'exécutif de prendre sa part dans le domaine agricole. Ce n'est certes pas une compétence de la collectivité, mais Lionel Chauvin le martèle : "Je veux me battre pour nos territoires, et ça passe par une agriculture de qualité et locale !" Une phrase répétée encore ce mercredi 16 octobre devant les actionnaires et autres acteurs de la filière viande.

Reportage : bientôt la réouverture pour les abattoirs d'Issoire

Recréer un circuit-court de la viande dans le Puy-de-Dôme

Cette remise aux normes doit permettre une meilleure prise en charge et donc un meilleur bien-être animal, indique le département. Thibaut, éleveur porcin à Mandriat, se montre satisfait sur ce point : "Nous aimons nos bêtes, le but c'est que l'abattage se fasse dans les meilleures conditions, car la qualité de la viande en dépend."

La qualité devrait justement être au rendez-vous, notamment parce que les kilomètres pour acheminer la viande seront moindres, nous dit Aurélien Hobeniche. "Le consommateur va être gagnant !" Celui qui est actionnaire du projet, éleveur et propriétaire de boucheries à Sauxillanges et Super-Besse, précise : "Nous sommes à 10 km de chez nous, du gasoil à payer en moins, la durabilité, ça change tout."

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Ce que souhaite Lionel Chauvin, c'est remettre en place un circuit court de la viande. Pour cela, différents acteurs se sont investis, à commencer par d'autres collectivités, comme l'agglo Pays d'Issoire, mais aussi la communauté de communes du Massif du Sancy. La grande distribution s'implique également : "Dans le capital, nous comptons Leclerc à Enval ainsi que les deux Leclerc de Clermont-Ferrand, mais je le dis, c'est ouvert à leurs confrères", insiste le président.

La grande distribution encadrée par une collectivité, c'est aussi un bon point pour les agriculteurs, notamment après la crise du début 2024. Les prix d'achat sont les mêmes pour les bouchers et les magasins, et ont été décidés en conseil d'administration, nous fait savoir le département du Puy-de-Dôme.

Porte d'entrée pour les porcsPorte d'entrée pour les porcs
la bouverie des porcsla bouverie des porcs
Salle frigorifique de conservation de la viandeSalle frigorifique de conservation de la viande
Table de découpeTable de découpe

Une trop grande concurrence locale ? 

Reste que si le projet est sur de bons rails, avec une ouverture prévue pour les ovins puis les bovins dans les mois suivants, il existe d'autres abattoirs à proximité. Brioude, en Haute-Loire, à trente minutes de là, en est un exemple, sans oublier celui d'Ambert, géré par la communauté de communes d'Ambert Livradois Forez.

À en écouter Lionel Chauvin, cela ne constitue pas un obstacle : "Nous n'allons pas siphonner Brioude, les acteurs de Brioude sont sur place, pas ici, et je m'engage à être un ambassadeur d'Ambert, et même plus, à leur apporter du tonnage et donc de la production !"

Au total, le département investit 3,3 millions d'euros dans ce projet. Il faut désormais le faire connaître auprès des éleveurs et des bouchers locaux afin d'assurer sa viabilité. "Nous visons un équilibre sous 3 ans", dixit Lionel Chauvin.

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