L'association Les Petits Frères des Pauvres a publié la semaine dernière son 8e rapport consacré à l'isolement des personnes âgées et aux liens entre générations. Il en ressort notamment que 52 % des 18-30 ans , sont demandeurs de plus de liens avec les personnes âgées et 44 % des plus de 60 ans le sont envers les jeunes.
"Nous avions pu le vérifier sur le terrain ne serait-ce qu'avec la participation de volontaires européens et de services civiques qui interviennent. C'est une bonne nouvelle de voir que c'est exprimé par ce sondage, c'est rassurant", se réjouit Réginald Cornier, coordinateur de développement social pour Les Petits Frères des Pauvres en Ille-et-Vilaine.
Les jeunes comme les plus âgées expriment l’envie de nouer et d’entretenir des liens. Encore faut-il construire les conditions pour créer ce lien.
Favoriser le volontariat est une piste : "c'est là dessus que nous devons poursuivre les efforts". Ceux déjà accueillis en Ille-et-Vilaine ont pu développer des projets d'animations lors de rencontres, notamment autour de l'inclusion numérique. "C'est leur montrer comment on peut les aider à communiquer avec les membres de leurs familles qui sont éloignés".
C'est aussi se divertir ensemble : "les volontaires ont fait des jeux de pistes que les personnes ont suivi en petits groupes, elles ont fait des quiz musicaux pour essayer de susciter, l'envie, l'intérêt, le rire, le jeu", raconte le coordinateur de développement social pour Les Petits Frères des Pauvres en Ille-et-Vilaine. "Je n'imaginais que ça aurait un tel effet : ça aide aussi les gens d'une même génération à se mettre en lien. Ces jeunes ont été une sorte de ciment".
Autre préconisation des Petits Frères des Pauvres, aller au contact des jeunes, et cela dès le plus jeune âge. Et de citer le programme Génération Liens qui a pour but "sensibiliser au grand âge, à la discrimination liée à l'âgisme auprès d'élèves de 5e dans tous les collèges de France", explique Réginald Cornier.
Une action en écho aux sollicitations reçues par l'association émanant des établissements scolaires qui souhaitent que les bénévoles interviennent auprès des jeunes : "c'est là qu'on doit en effet, dédramatiser, faire comprendre qu'on peut avoir des choses à faire ensemble", conclut-il.
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