L’avion vert est devenu rapidement la véritable star du salon du Bourget qui vient de se tenir à Paris. Sa mise en avant par Airbus relève-t-elle du greenwashing ? Décryptage avec Marine Lamoureux, cheffe de rubrique à La Croix L’Hebdo, Justine Guitton-Boussion, journaliste à Reporterre et Adrien Louandre, éditorialiste dans la Matinale RCF.
Il a été le héros du salon du Bourget, et pourtant il n’existe pas encore ! L’avion vert, on l’appelle aussi l’avion décarboné. Ce serait l’objet magique qui permettrait comme prévoit Airbus de doubler le nombre de ses avions ces 20 prochaines années tout en atteignant la neutralité carbone en 2050 ainsi que le secteur aérien s’y est engagé.
Le secteur aérien ne parle pas du tout donc de réduction du trafic et c’est pourtant la solution considérée par l’Agence de la transition écologique, l’ADEME, comme le "levier le plus efficace" à court terme. Alors que l’ADEME qui est un organisme public, fait cette préconisation, parallèlement le 16 juin, le président Emmanuel Macron annonce 8,5 milliards d’aide pour accompagner la filière aéronautique et l’aider à inventer l’avion vert.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a par ailleurs déclaré ceci il y a quelques jours : "nous nous précipitons vers la catastrophe, les yeux grands ouverts, avec bien trop de gens prêts à tout miser sur des vœux pieux, des technologies qui n'ont pas fait leurs preuves ou des solutions miracles".
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