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Sur les économies d’énergie en entreprise, il faut "une application au cas par cas" selon Cyril Chabanier 

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF, le 30 août 2022 - Modifié le 31 août 2022
L'Invité de la MatinaleCyril Chabanier, président de la CFTC

Certains dossiers brûlants occupent déjà le gouvernement en cette rentrée. La réforme de l’assurance chômage, celle des retraites mais aussi la crise énergétique en cours qui obligera les entreprises à faire des efforts. Cyril Chabanier, président de la CFTC, était le grand invité de la matinale RCF ce mardi.

Cyril Chabanier, président de la CFTC © Clara Gabillet/RCFCyril Chabanier, président de la CFTC © Clara Gabillet/RCF

En ouverture de l’université du Medef (Mouvement des entreprises de France) lundi, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux entreprises de préparer d’ici octobre un plan de sobriété afin d’atteindre 10 % d’économies d’énergie. La cheffe du gouvernement a souligné le risque d’une pénurie de gaz cet hiver et brandi la menace d’un rationnement. Une demande qui "va dans le bon sens" selon Cyril Chabanier, qui propose même de conditionner certaines aides aux entreprises à cet effort de sobriété. 

 

Mais sur la méthode, le président de la CFTC estime qu’il faut des précisions et surtout une application au cas par cas par secteur. "On se pose des questions à la CFTC sur ce chiffre de 10 % qui est uniforme et applicable à tout le monde. On sait que, dans le tertiaire, c’est plus facile de faire des économies que dans le secteur de l’industrie où parfois, pour faire des économies d’énergie, ça nécessite des changements de l'appareil productif", explique-t-il au micro de RCF. Cyril Chabanier redoute d’ailleurs des conséquences pour les salariés qui pourraient être contraints de changer leurs horaires de travail.  

 

La responsabilité des entreprises dans l'augmentation des salaires

 

La rentrée est également marquée par de nouvelles mesures en faveur du pouvoir d’achat, comme la revalorisation à 4 % des pensions de retraite prévue en septembre. Selon Cyril Chabanier, il aurait fallu aller plus loin notamment en augmentant les salaires, ce que n’a pas décidé le gouvernement, une "erreur" aux yeux de la CFTC. Ce qui ne doit pas occulter la responsabilité des entreprises. "Dans beaucoup de secteurs, elles ne sont pas au rendez-vous. La problématique, c’est qu’il y a toute une série de secteurs qui ont fait des grands profits et qui proposent des augmentations dérisoires", regrette le président du syndicat. 

 

Le retour de la réforme de l'assurance chômage

 

Le ministère du Travail a également transmis aux partenaires sociaux un premier texte du projet de loi travail qui comporte la prolongation jusqu’à fin 2023 du décret qui prévoit les règles d’indemnisation des chômeurs. "On a fait une réforme de l’assurance chômage il y a moins d’un an sur laquelle ça avait été très bloquant. Neuf mois après, on n’a pas évalué et je me demande pourquoi le gouvernement s’est bloqué aussi fermement alors qu'aujourd'hui il souhaite une réforme totalement innovante", commente Cyril Chabanier. 

 

"Le gouvernement souhaite mettre en place un système d’assurance chômage plus dur lorsque l’économie va bien et plus souple lorsque l’économie va moins bien. Dès qu’on creuse un peu, c’est quasiment infaisable. [...] On n’a pas l’impression qu’il y ait de négociation possible", affirme le syndicaliste. 

 

Sur la réforme des retraites, certains élus de gauche demandent un référendum. Cyril Chabanier n’y est pas favorable. "Faisons une véritable concertation. Il faut qu’on parle de pénibilité, d’emploi des séniors. L’âge de départ à la retraite, c’est la résultante. Cela dépendra de ce qu’on va faire sur tout le reste", conclut-il. 

 

L'interview de Cyril Chabanier à regarder en intégralité sur notre chaîne Youtube

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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