Situé dans le Morbihan, le parc animalier et botanique de Branféré profite de la pause hivernale pour se refaire une beauté et apporter une attention particulière à ses 1 500 animaux. Pendant la fermeture annuelle, le site continue de vivre. Plusieurs travaux d'aménagement y sont effectués, notamment pour accueillir de nouvelles espèces. Découverte du zoo, à quelques jours de sa réouverture prévue le 8 février 2025.
"L'activité n'est pas très différente entre l'hiver et l'été à Branféré." Bien que fermé au public jusque début février, le travail reste constant pour les équipes du zoo de Branféré au Guerno, dans le Morbihan, qui compte 160 espèces et 1500 individus.
Durant les trois mois de trêve hivernale, "tous les animaux restent sur le site", introduit Alexandre Petry, directeur zoologique, "et nous devons les nourrir, les soigner et nettoyer leurs espaces".
En l'absence de visiteurs, le zoo a, depuis novembre, pu entreprendre de nombreux chantiers. Le plus gros d'entre eux est le réaménagement d'une zone de 3,5 hectares qui devrait ouvrir à "la fin du mois de juin". Sur ces deux plaines, seront accueillies plusieurs espèces animales et végétales, originaires d'Amérique du Sud.
"On va voir revenir certains individus emblématiques, notamment les tapirs, les capibaras, les nandous, se réjouit Alexandre Petry, mais aussi quelques nouvelles espèces". Un sourire aux lèvres, le professionnel accepte de dévoiler l'un de ces nouveaux arrivants : le grand fourmilier (ou tamanoir, ndlr). "C'est une espèce assez singulière par son mode d'alimentation et que l'on confond souvent avec le tapir."
En plus de cet espace sud-américain, un espace pédagogique intérieur a récemment vu le jour, "pour nous permettre de faire des ateliers couverts", notamment pour les groupes scolaires. L'enclos des pandas roux a par ailleurs été repensé. Ces mammifères ont désormais accès à deux espaces qu'ils peuvent rejoindre, "en passant par une passerelle au-dessus des visiteurs".
L'espace marin, composé de la plus grande colonie de manchots d'Europe, a également subi des transformations pour le rendre plus immersif. "On a décidé de leur donner plus de place", explique le directeur zoologique. Pour cela, "des petits passages (...) seront bientôt ouverts, les manchots pourront passer dedans, venir au milieu des visiteurs et s'ils le veulent, retourner dans leur bassin". Autre nouveauté : il sera possible d'admirer les 90 manchots, sous l'eau, "par une grande baie vitrée".
L'hiver, la période est propice à observer de plus près les individus du parc. Certains, habituellement farouches, sont beaucoup plus visibles en cette saison car ils apprécient les températures plus fraîches. A l'image du panda roux. Originaire des régions himalayennes, ce mammifère apprécie le froid. "Il change de comportement et se montre très actif en hiver", alors que les visiteurs "ont l'habitude de le voir un peu endormi".
Chez d'autres, cette pause hivernale est aussi le moment de recevoir des soins particuliers. Dès novembre, les oiseaux sont par exemple "vaccinés contre l'influenza aviaire (ou grippe aviaire, ndlr)".
A l'approche des beaux jours, se profile aussi des moments privilégiés. "Dès l'instant où l'on va avoir les prémisses du printemps, on va observer les parades amoureuses chez les oiseaux et les premiers comportements de nidification", indique Alexandre Petry.
Des instants auxquels pourront assister les visiteurs dès le 8 février 2025, date officielle de la réouverture du parc, qui fête cette année ses 60 ans.
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