Valérie Pécresse, "une candidate sérieuse" face à Macron, Zemmour et Le Pen

Une candidate qui se distingue de Zemmour et Le Pen

La présidente de la région Île-de-France va-t-elle devenir la première présidente de la France ? Au second tour de la primaire des Républicains, elle a battu Éric Ciotti en remportant ce samedi 61% des voix. "L’heure des femmes est venue", a-t-elle déclaré. Selon le politologue Romain Pasquier, le fait d’être une femme en fait "une adversaire sérieuse". Elle va aussi bénéficier du soutien "important quand même" des Républicains.

À 54 ans, Valérie Pécresse "a une vraie expérience politique de gestion", rappelle le politologue. C’est d’ailleurs ce dont elle peut se défendre en face d’un Éric Zemmour ou d’une Marine Le Pen. Valérie Pécresse a été ministre, députée, porte-parole du gouvernement Fillon. Passée par HEC et l’ENA, elle a enseigné le droit constitutionnel à Sciences Po Paris. Depuis 2015, elle est la présidente du conseil régional d’Île-de-France.
 

Un face-à-face avec Emmanuel Macron qui pourrait "faire des étincelles"

Contrairement aux autres candidats de la droite, Valérie Pécresse n’avait pas axé sa première campagne sur une thématique particulière. Son programme, Romain Pasquier le juge « relativement bien ficelé". Il aborde l’immigration et la sécurité, "les thèmes traditionnels de la droite", mais aussi l’écologie, un sujet sur laquelle "elle semble plus ouverte". 

"Valérie Pécresse porte aussi un vrai discours sur la réforme de l’État, alors que d’une certaine manière Macron n’a pas réussi à réformer l’État en interne." Selon Romain Pasquier, son programme est "beaucoup plus décentralisateur" que ce que qu’a proposé Emmanuel Macron. "Il est clair qu’un face-à-face Macron - Pécresse sur des question précises de politiques publiques ça risque de faire des étincelles."

Il lui faut maintenant surmonter son retard dans les derniers sondages d’intentions de vote, qui la plaçaient encore loin du second tour et derrière Xavier Bertrand, la personnalité de droite la mieux placée avant son élimination. La candidate LR, qui affiche un libéralisme assumé, se revendique elle-même "deux tiers Merkel, un tiers Thatcher". Il lui reste également à faire ses preuves sur le plan international, rappelle le politologue.