Cet échafaudage, qui a résisté à l’effondrement de la charpente a été complétement déformé par la chaleur. Les dimensions de cette masse métallique à démonter sont titanesques. C’est un enchevêtrement de 40.000 pièces pour un poids de 200 tonnes dont la moitié se trouve à plus de 40 mètres de haut.
L’échafaudage brûlé a d’abord été consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux, afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement pendant le démontage. Ensuite un second échafaudage a été mis en place de part et d'autre de l'ancien, pour installer deux poutres métalliques de 28 mètres de portée, au-dessus de l’édifice. Elles vont permettre à des cordistes d'entrer au cœur de la structure abîmée. Il y aura deux équipes de cinq cordistes qui descendront au plus près des parties calcinées.
Suspendus dans le vide, les cordistes vont devoir découper, les tubes métalliques fondus avec des scies spéciales, un à un, dans un ordre préétabli, en évitant de faire bouger le reste. Un vrai jeu de mikado. Il faudra à la fois éviter l'éclatement de l'échafaudage ou son écroulement vers l'intérieur. Des filets ont été tendus pour parer les chutes d’objets dans la cathédrale. Les blocs de métal fondu, seront évacués très délicatement par la grue de 80 mètres. Le risque, dramatique pour Notre-Dame, serait qu'ils tombent sur ses voûtes.
Le plomb contenu dans la toiture s'est déversé et le métal est contaminé. Tous les fragments seront donc enduits d'un produit surfactant qui neutralisera les poussières de plomb et évitera de contaminer la cathédrale. Les tubes seront mis dans des containers spéciaux, une fois démontés. Le chantier qui commence aujourd’hui est extrêmement sensible. Cette opération de désossage de l’échafaudage va durer tout l’été.
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