L’épuisement professionnel, nouveau fléau, par Sandrine Broutin
En partenariat avec Fondation Falret
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Pas une semaine ne se passe sans que l’on apprenne, notamment par les réseaux ou les médias, des situations dites "traumatisantes". Or, ce terme, plutôt générique et malheureusement courant, recouvre en réalité une problématique médicale.
C'est une réalité qui affecte durement la santé mentale. Pourtant, il aura fallu des centaines d'années et l'avènement des guerres à l'échelle industrielle pour que la société reconnaisse les effets physiques et psychologiques désastreux causés par le fait d’être victime ou témoin d’un événement traumatique ; et près d’un siècle encore pour que le Trouble de stress post-traumatique soit considéré comme une maladie nécessitant un traitement spécifique.
Les attentats, les violences conjugales ou familiales, les conflits armés, le harcèlement ou agressions diverses, les catastrophes naturelles sont autant de causes de traumatisme. Une étude de l’Inserm, s’est intéressée aux conséquences des attentats de janvier 2015 en France, 6 à 18 mois après les faits, 31% des personnes directement menacées présentaient un Trouble de Stress Post Traumatique, 18% des témoins, et 3% des intervenants (policiers, soignants…).
Les symptômes peuvent être très variés. Mais on retrouve de l’anxiété, un état d’alerte permanent. Il peut y avoir des réminiscences de l’événement sous forme de flashback ou de cauchemars. Il peut aussi y avoir des stratégies d’évitement, souvent involontaire, pour contourner telle ou telle situation qui ranimerait le trauma. Enfin, des risques de dépression, ou même de conduites suicidaires, ne sont pas à exclure.
"Le traumatisme psychologique peut se définir comme une expérience dans laquelle nos capacités de défense psychiques ne sont pas suffisantes." (Psycom) Notre cerveau ne va pas pouvoir agir comme il le devrait face à un stress trop important. Face à une agression, trois réactions - qui sont millénaires et permettent à l’homme de survivre depuis qu’il est sur terre - sont possibles : l’attaque, la fuite ou la stupéfaction.
La stupéfaction, ou sidération psychique, s’accompagne de symptômes de dissociation : notre cerveau nous déconnecte de la situation trop insupportable pour nous protéger. Ce mécanisme peut même influencer notre mémoire de l’événement, on parlera alors d’amnésie traumatique : enregistré de manière déconnectée du corps, le souvenir sera flou, incohérent, incomplet, voire inaccessible. A l’inverse, il peut s’enregistrer de façon extrêmement précise et rester figé avec ses sensations, les pensées associées. C’est l’hypermnésie traumatique.
Pour un même évènement, son évolution sera différente selon l’individu, en raison de sa personnalité, son histoire, son vécu, mais aussi selon la rapidité de la prise en charge. Ce qu’il faut retenir, puis que nous manquons de temps pour développer ce vaste sujet, c’est qu’un trauma, “c’est toujours grave” ! donc à prendre impérativement en considération ! ne pas hésiter à se faire accompagner par un professionnel de santé et s’il y a urgence, contacter le 116 006 pour l’aide aux victimes !
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Plateau TV sur les chocs psychotrauma
National Géographic – Trouble du stress post traumatique, un long chemin pour la reconnaissance – Erin Blakemore.
Rapport de Médecins sans frontières sur La santé Mentale des mineurs non accompagnés
Le choc post traumatique, expliqué par le Pr Serge Gauthier, Psychiatre
La définition du Psycom
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