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Endométriose : pourquoi il est urgent d’en parler dès le plus jeune âge

Endométriose : pourquoi il est urgent d’en parler dès le plus jeune âge

Un article rédigé par Virginie Bardou - RCF Hérault, le 14 mars 2025 - Modifié le 14 mars 2025
La chronique EndoZen Développer la communication, la prévention autour de l'endométriose

L’endométriose touche 1 femme sur 10, mais le tabou qui l’entoure retarde encore le diagnostic et l’accompagnement. Pour Marie Pacholec, thérapeute et patiente experte engagée dans l'association Endozen Occitanie, sensibiliser dès l’école et en entreprise est une urgence de santé publique.

Endométriose : mieux informer pour briser le silence et accélérer le diagnostic. © Jornada ProdutoraEndométriose : mieux informer pour briser le silence et accélérer le diagnostic. © Jornada Produtora

L’endométriose touche une femme sur dix en âge de procréer, mais cette maladie reste encore largement méconnue. Le tabou qui l’entoure retarde le diagnostic et complique la prise en charge des patientes. En moyenne, il faut sept ans avant qu’une femme atteinte ne reçoive un diagnostic, un délai qui pourrait être réduit grâce à une meilleure sensibilisation.

Marie Pacholec, thérapeute et patiente partenaire engagée dans l’association Endozen Occitanie, en est convaincue : la prévention doit commencer dès le plus jeune âge, à l’école, mais aussi dans le monde du travail. Pour elle, mieux informer, c’est offrir aux femmes une chance de comprendre plus rapidement leurs douleurs et de ne plus subir l’errance médicale.
 

La chronique EndoZen Quelques conseils pour mieux vivre avec son endométriose

Éduquer dès l’école pour changer les mentalités

Dans notre société, la douleur des femmes est encore trop souvent minimisée. Nombreuses sont celles qui grandissent avec l’idée que souffrir pendant les règles est normal. Ce mythe, ancré dans les mentalités, contribue à retarder la prise en charge de nombreuses pathologies gynécologiques, dont l’endométriose.

Sensibiliser les adolescentes dès le collège permettrait de leur donner les clés pour identifier des symptômes anormaux et les inciter à consulter plus tôt. Mais au-delà des jeunes filles, l’éducation doit aussi concerner les garçons. En les impliquant dans ces discussions, on lève progressivement les tabous qui entourent le cycle menstruel et on construit une société plus ouverte et plus bienveillante envers les réalités féminines.

Dans certaines écoles, des initiatives commencent à voir le jour, souvent portées par des associations comme Endozen. L’idée est d’instaurer un dialogue, de donner la parole aux élèves et de les rendre acteurs de leur propre éducation à la santé. Ces interventions permettent d’aborder des sujets souvent laissés dans l’ombre, comme la douleur chronique, les répercussions psychologiques et les solutions existantes.

Une reconnaissance nécessaire dans le monde du travail

Au-delà de l’école, l’endométriose reste un défi pour de nombreuses femmes dans leur vie professionnelle. Douleurs invalidantes, absences répétées, fatigue chronique… Autant de symptômes qui compliquent leur quotidien et peuvent mettre en péril leur carrière. Pourtant, rares sont les entreprises qui prennent réellement en compte cette maladie.

Si certaines structures commencent à proposer des aménagements de poste ou des congés spécifiques, ces initiatives restent encore isolées. La reconnaissance de l’endométriose dans le monde du travail passe par une meilleure formation des employeurs et une prise de conscience collective. Il est essentiel que les managers et les collègues soient informés des impacts de cette maladie pour favoriser un environnement professionnel plus inclusif et compréhensif.

Un espoir grandissant

Les choses évoluent, mais le chemin est encore long. Des associations, des professionnels de santé et des patientes engagées se mobilisent pour faire bouger les lignes. L’objectif est clair : intégrer la prévention sur l’endométriose dans les programmes scolaires, encourager des actions de sensibilisation en entreprise et favoriser une prise en charge médicale plus rapide et efficace.

L’endométriose n’est pas une fatalité. En brisant le silence qui l’entoure, en informant et en sensibilisant, il est possible d’améliorer la vie de milliers de femmes. Parce qu’une meilleure compréhension de la maladie, dès le plus jeune âge, est la clé pour que plus aucune femme ne souffre en silence.
 

Chronique EndoZen © RCF Maguelone Hérault
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique EndoZen
Chronique EndoZen © RCF Maguelone Hérault
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