Motivations : qu’est-ce qui nous pousse à agir ?

La motivation, un élément des plus primitifs

La motivation existe depuis la nuit des temps. Et son origine nous vient des animaux les plus primitifs. "L’évolution naturelle a voulu faire en sorte qu’ils puissent survivre et se développer. La nature a pour cela créé un moyen simple : les hormones. Les premiers animaux ont eu des hormones qui les ont poussés à se nourrir, à dormir, à se reproduire ou à s’occuper de leurs petits. Les premières motivations, ce sont ces hormones" explique Yves Assouline, diplômé de l’institut national polytechnique de Grenoble, sur RCF.

Avec l’évolution, le cerveau s’est développé, et a créé de nouvelles motivations : la conservation, la sexualité, la perpétuation et la sécurité. "Ce sont les quatre primaires pour pouvoir survivre. Ce sont les quatre motivations archaïques. Et une autre motivation fondamentale, c’est la motivation associative" lance-t-il également. Une motivation rendue possible par le mouvement, et donc par les neurones, ces cellules ayant subi une mutation. Par association, il faut penser ici à association de pensées, de pensée et de mouvement. De là naissent les ressentis, et donc les motivations.

Trois groupes de motivations

Dans son dernier ouvrage, Yves Assouline décrit trois grands groupes de motivations. Le premier, ce sont les motivations dites fondamentales. "Elles sont à la base de toutes les espèces de la vie". Le deuxième grand groupe est apparu avec des animaux plus évolués, et les êtres humains. "Ces motivations sont apparues avec la création du circuit de la récompense, pour accentuer certaines motivations qui paraissent importantes". Le troisième groupe est plus tardif : l’amour, le respect, la considération. "On est tiraillé par toutes ces motivations et nous avons des choix à faire" lance Yves Assouline.

Ce dernier rappelle que l’être humain est obligé de poser des choix en permanence, et qu’il n’est pas toujours facile de faire les choix les plus en rapport avec nos motivations. "Il faut savoir essayer de lister dans ce que l’on fait tous les jours ce qui nous satisfait, ou pas, et comment y remédier. Contrairement à ce que l’on peut penser, très souvent on peut trouver des solutions" conclut-il, rappelant que l’important, c’est d’en parler.