Sandrine Broutin de la Fondation Falret nous de ce que l’on peut faire quand un proche ou un ami est en souffrance. Qu’il y-a-t-il comme ressources ?
Quand un proche souffre, on se sent démuni, impuissant, déboussolé. On essaie de se montrer présent, à l’écoute et on voudrait faire tellement plus en apportant des solutions. Quant à la personne qui a surmonté ses craintes et sa gêne à parler de sa fragilité, c’est dur car il y a une difficulté supplémentaire : savoir vers qui se tourner pour trouver une aide spécialisée.
Tout d’abord, il est préférable de s’adresser à son médecin traitant. C’est comme pour la santé physique, c’est votre premier interlocuteur. Il va prendre le temps d’écouter, de rassurer aussi, et puis il va orienter vers un autre professionnel de santé si c’est nécessaire.
Il y a la possibilité d’appeler une ligne de soutien psychologique. Elles sont anonymes, ou confidentielles, et gratuites la plupart du temps. Les interlocuteurs sont des professionnels formés à l’écoute, ils savent trouver les mots justes et puis surtout, ils ont des réponses sur les aides existantes, ce qui est essentiel pour ne pas perdre espoir et pour retrouver confiance. Le site du Psycom recense toutes les lignes téléphoniques nationales, ou systèmes de tchat pour que chacun puisse trouver la modalité qui lui convient le mieux car il existe des soutiens différents en fonction de l’âge, de la maladie ou même de la profession. On sait que certains métiers sont soumis à des facteurs très fragilisants.
Il est compliqué de se repérer et de trouver la réponse personnalisée, celle qui répond exactement à ses besoins et qui est à proximité. Certaines sont orientées sur la santé, d’autres sur un soutien social, ou encore un soutien professionnel, d’autres reposent sur l’entraide. Certains services dépendent de l’hôpital, d’autres du médico-social. Cela peut s’apparenter à un labyrinthe. Il existe pour cela des Centres de ressources qui accueillent et conseillent gratuitement les personnes sur les différentes solutions d’accompagnement et ressources accessibles. Ce sont les CReHPsy en région et le Ceapsy. Là encore, ils sont référencés par le Psycom. Il ne faut pas hésiter à les consulter.
Il faudrait une sorte de carte de navigation des services en santé mentale. C’est pour cela qu’un outil très intelligent a été inventé : l’Arbre des ressources. Une sorte de carte qui illustre la diversité des ressources existantes : celles de l’environnement mais aussi nos ressources internes que l’on peut actionner pour se sentir mieux. Cela montre qu’il est possible de tracer son chemin même dans les moments les plus difficiles en s’appuyant sur les autres quand cela est nécessaire.
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