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Hitomi, la jeune fille qui voulait se venger du samouraï noir

Un article rédigé par Stéphanie Gallet - RCF, le 6 juillet 2024 - Modifié le 6 juillet 2024
La BD de la semaineHitomi, la jeune fille qui voulait se venger du samouraï noir

Hitomi a vu toute sa famille massacrée par un mystérieux samouraï à la peau couleur betterave. Bien décidée à se venger de celui qui est à l'origine de tout son malheur, elle devient l'élève de Yasuké  cet ancien samouraï venu d'Afrique. Une très belle BD d'aventures au graphisme inspiré par les estampes japonaises et signée HS Tak au scénario et Isabella Mazzanti  aux dessins. Hitomi est publié chez Urban Comic.

Couverture de l'album Hitomi chez Urban GraphicCouverture de l'album Hitomi chez Urban Graphic

Hitomi, une BD qui nous emmène dans le Japon du 16ème siècle. Une histoire inspirée de la vie d’un esclave africain devenu samouraï. Un scénario de HS Tak servi par les magnifiques illustrations de Isabella Mazzanti.

L’influence des estampes japonaises dans les dessins d’Isabella Mazzanti

La couverture d’Hitomi  devrait  attirer votre regard. Un impressionnant samouraï porte à bout de bras une toute petite fille, le tout dans un camaïeu de gris-brun rehaussé par le vermillon du soleil derrière lui, de sa ceinture et du sang des cadavres à ses pieds. Toute l’histoire d’Hitomi tient dans cette image : un géant, une minuscule petite fille et la violence tout autour d’eux. Au delà de la couverture, on est séduit  par la beauté des dessins de cette BD fortement inspirée des estampes traditionnelles japonaises. L’album s’ouvre par un paysage typique de l'imagerie nippone, une petite maison avec derrière elle des rizières étagées et à l’arrière plan un mont qui fait fortement penser au Mont Fuji tel d'Hokusai l’a laissé à la postérité.

Paysage japonais Hitomi Urban Comics


Une BD inspirée par la vie d’un samouraï africain dans le japon du 16ème siècle

Nous sommes à la fin du 16ème siècle et les échanges à travers le monde sont beaucoup plus importants qu’on ne l'imagine souvent. Yasuké a été enlevé enfant à sa terre natale d’Afrique. Il est arrivé au Japon au gré de ses multiples maîtres. Son existence est attestée depuis son entrée au Japon jusqu’à la mort de son maître le Seigneur Nobunaga.  
C’est à sa maîtrise des langues apprises quand il était au service d’un prêtre jésuite que Yasuké doit sa survie. Un simple esclave ne serait jamais devenu samouraï, un titre très prestigieux dans le japon de cette époque. C’est bien son statut de lettré et probablement son érudition et sa grande intelligence qui lui ont permis de devenir un soldat comme on en avait jamais vu auparavant au japon : un samouraï noir.

L’histoire d’une jeune fille qui voulait devenir samouraï

L’histoire que raconte cet album commence là où les archives se taisent. Qu’est devenu Yasuke à la mort du Seigneur Nobunaga  ?  S’est-il fait hara kiri comme les autres samouraïs au service du seigneur ? 
Pour raconter comment Yasuké a pu survivre à la mort de son maître, le scénariste HS Tak imagine une jeune fille qui a assisté toute petite à l’assassinat de toute sa famille par un mystérieux samouraï à la peau couleur betterave. 
Quand nous faisons connaissance avec elle, elle est en route  pour se venger. 
Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et Hitomi notre héroïne doit d’abord se former pour tuer Yasuke. Et quel meilleur maître pour cela que celui qu'elle veut affronter.
Hitomi devient donc l'élève de Yasuke mais celui-ci a perdu son panache et cherche plus le calme et la paix que la victoire. On comprend très vite que leur compagnonnage sera pour chacun d'eux un chemin d'apaisement et de rédemption.  Mais la vie d'un samouraï est faite de combats et la deuxième partie de l'album apportera son lot d'hémoglobine.

Hitomi, une BD 100% aventure dans un Japon traditionnel.
Les deux héros sont très attachants, et le caractère bien trempé d'Hitomi, la jeune femme qui voulait devenir samourai,  emporte tous les suffrages.
Hitomi de HS Tak au scénario et Isabella Mazzanti  est publié chez Urban Comics

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