Le film de la semaine : L’Histoire de Souleymane
En partenariat avec SIGNIS-CINEMA
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Cette semaine Valérie de Marnhac nous invite à redécouvrir Charles Aznavour à travers son biopic "Monsieur Aznavour". Ce récit linéaire de la vie du chanteur s'appuie sur la voix de Tahar Rahim qui a su reproduire la voix du chanteur. Elle se penche aussi sur les prochains biopics dont on attend encore la sortie.
Cet automne est marqué par le nombre impressionnant de biopics sortis en salles, ces films qui reviennent sur la vie de personnages historiques, plus ou moins méconnus, comme Niki de Saint Phalle ou Lee Miller. Début octobre, le film The Apprentice, relatait les débuts professionnels de Donald Trump. Et on attend pour décembre celui sur Sarah Bernhard, jouée par Sandrine Kiberlain, La Divine ! Mais cette semaine, c’est une immense star de la chanson française qui est « en haut de l’affiche », comme il le chante si bien. C’est Monsieur Aznavour dans le film signé Grand Corps Malade et Mehdi Idir.
Les approches sont très différentes ! The Apprentice notamment a un parti pris fort : celui de se concentrer sur une période courte : les années de formation professionnelle du jeune Donald par l’avocat sulfureux Roy Cohn. C’est asse éclairant et édifiant sur le candidat à la Maison blanche à quelques jours du scrutin ! Avec Monsieur Aznavour, on est dans un format beaucoup plus classique : un récit tout ce qu’il y a de plus linéaire, de l’enfance pauvre du jeune Charles, dans une famille ayant fui le génocide arménien, jusqu’aux années de bohème parisiennes, marquées par la virulence des premières critiques, et enfin l’avènement tardif du succès et de la gloire internationale, arrivés à force d’acharnement et grâce au soutien indéfectible de son amie Edith Piaf.
On n'y apprend pas grand-chose…mais le film se regarde avec plaisir. C’est de bonne facture, classique et bien interprété. Tahar Rahim dans le rôle titre, a su trouver la voix et les postures du chanteur, à défaut de lui ressembler physiquement. Et parmi l’entourage, il y a Pierre Roche, le grand ami qu’on connait moins, joué par Bastien Bouillon, qui apporte humour et fantaisie ! Ainsi que celle qui relève le défi -pas facile- de passer après Marion Cotillard dans le rôle de la Môme et qui est formidable : elle vient du théâtre et elle s’appelle Marie-Julie Baup.
Un autre film a retenu mon attention cette semaine, c’est Fario de Lucie Prost. L’histoire se passe en Franche Comté. Léo est un jeune ingénieur, fils d’agriculteur, parti vivre à Berlin. A la suite du décès de son père, il rentre chez lui pour vendre des terres familiales. Il découvre qu’une société minière est en train de forer leurs sols, à la recherche de métaux rares. Et il constate en même temps le comportement étrange des truites dans la rivière… Le film file alors plusieurs thématiques, à la croisée des genres. Une quête identitaire pour ce fils parti grandir loin de ses racines et qui retrouve son passé et sa jeunesse, la question écologique bien sûr, entre nécessité industrielle et défense des terres agricoles, et une veine fantastique qui sert habilement de lien entre ces 3 récits tressés autour du thème du deuil nécessaire. C’est un premier film de Lucie Prost, une jeune réalisatrice de XX ans Avec quelques défauts de jeunesse, notamment une fin un peu rapide et un dénouement trop simpliste. Mais un film prometteur !
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