"Quand on voit ce qu'une femme est capable de faire pour tant d'enfants, l'Afrique n'est pas perdue", a dit un jour Kofi Annan à propos de Marguerite Barankitse. Il y a 10 ans on la surnommait "La Burundaise aux 10.000 enfants". Aujourd'hui c'est plutôt de 20.000 enfants que s'occupe Maggy, comme on l'appelle.
En 2005, la femme aux 10.000 enfants était dans la joie, dans l'espoir de la reconstruction. La paix était revenue au Burundi après 10 ans de guerre civile et 300.000 morts (sur une population de 7 millions d'habitants). Et cette même année Christel Martin faisait connaître Marguerite Barankitse au public francophone avec "La haine n'aura pas le dernier mot" (éd. Albin Michel).
"Je dérange car je dénonce les injustices sociales, les crimes qui se commettent." Aujourd'hui, en 2015, Marguerite Barankitse a quitté son pays car sa tête est mise à prix. Son crime: avoir défendu l'avenir de ces jeunes qu'on emmenait pour en faire des tueurs au service de la milice. "Des jeunes qui doivent aller à l'école, avoir un métier qui leur donne la dignité et non pas prendre les armes pour protéger un dictateur."
Emission enregistrée en octobre 2015
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