Le Temps pour la création débute ce vendredi 1er septembre, au sortir d'un été pour beaucoup éprouvant marqué par la canicule et les pénuries d'eau. La sécheresse est au cœur du message du pape François, publié pour la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création. Le chef de l'Église catholique appelle à "transformer nos cœurs, nos modes de vie et nos politiques publiques".
Le 1er septembre, c’est la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Elle a été instituée par le pape François en 2015, à la demande d’Églises orthodoxes et en concertation avec plusieurs Églises chrétiennes. Elle ouvre le Temps pour la création, qui se termine le 4 octobre, en la fête de saint François d’Assise, patron de l’écologie. Un mois pour "transformer nos cœurs, nos modes de vie et les politiques publiques". Le thème choisi pour l'année 2023 insiste sur l'idée de justice climatique.
Chez les orthodoxes, le 1er septembre marque le début de l’année liturgique, qui commence avec une célébration de l’œuvre de Dieu. Et pour beaucoup cette année, ce Temps pour la création débute au sortir de mois éprouvants, marqués par de fortes chaleurs ou des épisodes de sécheresse inquiétants.
L'eau et la sécheresse sont au cœur du message du pape François publié à l'occasion du cette Journée pour la création. « "Sœur eau", comme l’appelle saint François, est pillée et transformée en "marchandise sujette aux lois du marché" », écrit-il. Dénonçant le "consumérisme rapace", le pape invite à se tenir "aux côtés des victimes de l’injustice environnementale et climatique". Son message, qui veut éveiller les consciences, invite à passer à l'action.
Il est évident que les Nations les plus riches ont accumulé une dette écologique
"Que la justice et la paix se répandent" : c'est le thème du Temps pour la création 2023. Il est tiré de l’Ancien Testament. "Que le droit jaillisse comme une source ; la justice comme un torrent qui ne se tarit jamais", peut-on lire dans le Livre d’Amos (chapitre 5, verset 24). L'image du fleuve est amplement reprise par le pape François, à la fois au sens littéral mais aussi comme métaphore de la vie et de la justice. "Il est évident que les Nations les plus riches ont accumulé une dette écologique", écrit encore le pape. Il invite les dirigeants qui seront à la COP28 de Dubaï (du 30 novembre au 12 décembre 2023) à "écouter la science et entamer une transition rapide et équitable pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles".
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"Transformer nos cœurs", "transformer nos modes de vie" et "transformer les politiques publiques qui régissent nos sociétés" : ce sont les trois axes du Temps pour la création, que le pape énumère dans son message. Chacun est invité à vivre le Temps de la création en paroisse, en fraternité ou individuellement. De nombreuses ressources sont mises en lignes, sur le site du Temps pour la création, celui du mouvement Laudato Si’, sur celui du label Église verte ou encore sur le site internet des jésuites.
Le Temps pour la création invite donc d’abord à une conversion écologique, c’est-à-dire à une démarche personnelle de contemplation de la création où l’on est invité à rendre grâce à Dieu, créateur du monde. La prière peut être personnelle mais aussi collective.
Durant ce Temps pour la création on est invités à prendre conscience des réalités du monde d’aujourd’hui, et notamment des enjeux de justice climatique. Parmi les différentes propositions, faire une "lecture priante" des actualités ou regarder les films "The Letter" ou encore "Demain".
Ceux qui participent au Temps pour la création sont invités à publier sur les réseaux sociaux les photos des évènements organisés avec le hashtag #TplC ou #TempsPourLaCréation.
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