Hauts-de-France
Collectionner est une activité pratiquée par de nombreux passionnés. Qu’il s’agisse de tableaux anciens, de mobilier, couteaux, timbres ou cartes Pokémon, vous connaissez forcément quelqu’un qui s’y est un jour essayé. Dans le processus de devenir un grand collectionneur, beaucoup se perdent et dépensent des sommes inimaginables. Mais jusqu’où constituer un trésor rend-il heureux ? Une émission Je pense donc j’agis présentée par Madeleine Vatel et Melchior Gormand.
Lorsqu’une collection débute, cela se fait souvent au gré du hasard. Jacques Wersinger, prêtre, théologien et enseignant à la faculté de théologie de l'ICP soutient cette hypothèse : "Chaque objet dans une collection renvoie à autre chose, que ce soit celui qui l’a offert que l’artiste qui l’a créé. L’objet collectionné renvoie à autre chose que lui-même". De la même manière qu’un hobby, le collectionneur va commencer ses recherches dans un but de distraction ou un intérêt pur. Ce n’est qu’après plus ou moins de temps que d’autres aspects viendront s’y greffer.
Beaucoup voient en leur collection plus qu'un amas d'objets partageant un lien quelconque. Pour Olivier Valmier, commissaire priseur chez Aponem et délégué Sotheby’s, il s’agit avant tout de rechercher "la beauté et la grâce" que tous ne sont pas capables de voir. De son côté, Brigitte Saby, collectionneuse et membre de l’Association pour la Diffusion Internationale de l'Art Français, tend à proposer une vision plus personnelle de la collection. "En cherchant à amasser et rassembler des œuvres, nous parvenons à dresser un portrait plus précis d’un artiste. Nous entrons dans son intimité et comprenons ses idées en tissant un lien particulier avec lui", explique-t-elle.
Les trois invités partagent une opinion différente quant à la nature même des collections. Pourtant tous se qualifient de collectionneurs à plus ou moins grande échelle. Comme chacun ne manque pas de le remarquer, il existe autant de collections qu’il n’existe de raison d’en entamer une.
S’il y a un sujet qu’on ne peut oublier, en un temps où les achats compulsifs sont plus nombreux que jamais, c’est bien la dépendance à la collection. Comme tout hobby, il existe des gens pour qui assouvir leur passion finit par devenir une addiction. "La Bible met en garde contre ces dérives. Elle nous fait miroiter les dangers de l’homme se prosternant devant l'œuvre de ses mains", nous prévient Jacques Wersinger. Il n’est, en effet, pas rare de contempler des collectionneurs dépenser des sommes folles dans des objets, qui manqueraient à leur collection.
Collectionner peut également revêtir un aspect profondément égoïste. Lorsqu’un héritier se retrouve en possession d’objets n’ayant eu de valeurs qu’aux yeux d’un de ses ancêtres, il est rare qu'il se découvre une passion. En revanche, il pourrait se sentir coupable de se débarrasser, d’une manière ou d’une autre, de ce à quoi son aïeul accordait jadis tant d’importance.
Dans le monde automobile, il existe une communauté qui transcende les simples aspects utilitaires des véhicules pour embrasser une véritable passion : les voitures de collection. Ces trésors roulants sont bien plus que de simples moyens de transport ; ce sont des symboles de nostalgie, d'ingénierie classique et de prestige. Pour les passionnés, chaque voiture raconte une histoire unique, évoquant des époques révolues et des moments emblématiques de l'histoire de l'automobile. Écoutez la seconde partie de l'émission Je pense donc j'agis :
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