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Blanche Streb | Loi fin de vie : des alertes à entendre

Blanche Streb | Loi fin de vie : des alertes à entendre

Un article rédigé par Blanche Streb - RCF, le 4 avril 2025 - Modifié le 4 avril 2025
Le point de vue de 7h20Blanche Streb | Loi fin de vie : des alertes à entendre

LE POINT DE VUE DE BLANCHE STREB - Cette semaine, une fois encore, la loi "fin de vie" revient sur le devant de la scène politique. Elle est scindée en deux textes distincts qui seront débattus en mai dans l’hémicycle. L’un sur les soins palliatifs, l’autre sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Ils arrivent en commission des affaires sociales la semaine prochaine. Analyse des premières auditions qui ont eu lieu cette semaine, à l’Assemblée nationale.

 

Blanche Streb © DRBlanche Streb © DR

Cette semaine, ont eu lieu les premières auditions sur la loi "fin de vie". Il y a eu des auditions d’associations, de sociétés savantes, de soignants. Des pour, des contre. On peut tout retrouver sur le portail vidéo de l’Assemblée nationale. Je voulais revenir sur deux prises de paroles. 

La prise de parole d'Olivier Trédan 

Olivier Trédan est cancérologue, chef d’un département de cancérologie médicale. On peut dire que les pronostics difficiles, la douleur, la maladie, la fin de vie sont ses sujets du quotidien. Il a partagé l’inquiétude de nombreux soignants sur les effets graves qu’auraient l’euthanasie et le suicide assisté. Pour lui, l’existence même d’une telle loi ruinerait la relation de confiance si importante qui doit exister entre les soignés que nous sommes ou serons tous et les soignants. Il a soulevé aussi le risque de "toute puissance médicale" prévue par cette loi. 

Docteur Olivier Trédan : « Selon votre texte, le processus de validation du suicide assisté ou de l’euthanasie repose en réalité sur un seul médecin décisionnaire. Et il peut être accéléré. Sans aucun recours des proches ou des soignants. Avec une telle loi, un risque nouveau advient pour les patients fragiles : lorsque dans des périodes de détresse, ils demanderont à mourir, un processus rapide et implacable pourrait s’enclencher, qui aboutirait en quelques jours à une injection létale. Il y a là un risque d’abus de confiance par certains médecins volontaires qui administreraient la mort comme ils prescrivent des médicaments courants ». 

Témoignage de Véronique Bourgninaud 

Véronique Bourgninaud est chargée de plaidoyer "Dignité et handicaps" à la Fondation Lejeune. Elle est fille d’un tétraplégique, et mère de deux enfants handicapés. Elle se présente alors elle-même comme "praticienne de la fragilité". Elle veut nous faire connaître, parce qu’elle la vit, la pression collective que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté mettra sur les personnes vulnérables.

Véronique Bourgninaud : « Le cri du" je veux mourir" est avant toute chose un cri de détresse, un appel à l’aide ! C’est le cri des personnes qui nous disent dans leur souffrance ou dans leur agonie : "ne me laissez pas seul, je souffre trop, soignez-moi". Mais l’euthanasie n’est pas un soin, ne sera jamais un soin et ne soignera ni leur solitude, ni leur désespoir, ni leur souffrance. Les gens n’ont pas besoin d’une aide à mourir, mais d’une aide à vivre. Je suis fille d’un grand tétraplégique, et mère de deux enfants handicapés, je suis une praticienne de la fragilité. Je veux vous faire connaître, parce que je la vis, la pression collective que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté mettra sur les personnes vulnérables ».

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.16546308_67ec3bc1987ba.commission-des-affaires-sociales--table-ronde-sur-les-propositions-de-loi-relative-aux-soins-pallia-1-avril-2025

 

« Le droit à la prétendue aide à mourir finit par se retourner en devoir de mourir » a aussi alerté Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance VITA

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le point de vue de 7h20
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