Un uniforme pour tous ?
En partenariat avec ENFANTS DU MÉKONG
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En ce moment on parle beaucoup de l’enfance dans les médias. Et quand les médias parlent de la jeunesse, c’est malheureusement souvent qu’elle est en grand danger !
On parle depuis la rentrée du harcèlement scolaire et des violences des jeunes entre eux. Des violences dont parfois les harceleurs n’ont même pas conscience faute d’empathie. On parle aussi de l’inceste avec cette nouvelle campagne de prévention nationale diffusée depuis un peu plus d'une semaine et que vous avez peut-être vue. Elle se veut un électrochoc pour faire bouger les mentalités et briser le silence.
Aujourd’hui force est de constater que malgré les progrès technologiques qui veulent assurer à l’homme un contrôle totale de son environnement, nous demeurons impuissants à protéger les plus faibles du danger le plus pernicieux : la perversion humaine.
Je peux vous citer Boris Cyrulnik que vous connaissez certainement et qui affirme dans son dernier livre 40 voleurs en carence affectives qu’il n’y a pas de fatalité : une vie qui a mal commencée peut recommencer, un être peut se reconstruire, se réinventer, se réparer. Vous savez, Boris Cyrulnik est à l’origine de la popularisation du terme de résilience. Lui-même est orphelin. Ses parents sont morts en déportation mais l’homme affirme qu’il a puiser la force de réussir ses étude grâce à sa toute petite enfance heureuse.
« Plus le cerveau est jeune, plus la résilience neuronale est facile à déclencher » explique le neuropsychiatre. Autrement dit tout est possible si l’on soigne les maux de l’enfance dès l’enfance. Et c’est une magnifique nouvelle je trouve, plein d’espoir.
Je crois qu’il faut redire ici, dans nos médias, que si le constat est inquiétant, si nous avons des raisons de nous alarmer et de réagir, nous avons aussi des raisons d’espérer car oui, des enfants victimes d’abus, des enfants vendus dès leur plus jeune âge, des enfants obligés de travailler, des enfants qui ont connu les violences alcoolisées de leurs parents, nous en côtoyons tous les jours dans nos programmes. Ils s’appellent Sochea, Srey Keov, Myu Lat Aung, Kabi, Vuong et tant d’autres…
Nous les aidons à aller à l’école, nous les accompagnons sur ce chemin de redécouverte d’eux-mêmes et de confiance en soi en leur montrant qu’ils ont des raisons d’être fiers d’eux-mêmes et vous savez quoi ? Ça marche ! Ils sont devenus des médecins engagés pour les pauvres, des ingénieurs civils, des professeurs mais surtout, ils deviennent des hommes et des femmes ordinaires pour le commun mais extraordinaires pour nous au regard du chemin parcouru. Tout cela pour vous dire que lorsque l’enfance va mal, l’éducation est toujours une réponse adaptée !
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