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L'échec fait-il partie de la vie ? Par Elisabeth Walbaum

Un article rédigé par Elisabeth Walbaum - RCF, le 13 septembre 2024 - Modifié le 14 septembre 2024
Le point de vue de 7h20L'échec fait-il partie de la vie ? Par Elisabeth Walbaum

LE POINT DE VUE D'ELISABETH WALBAUM - C'est la rentrée ! Cette période est toujours porteuse d'ambitions et d'objectifs pour l'année à venir, qui parfois se soldent rapidement par un échec. Elisabeth Walbaum, déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante, se demande cette semaine si l'échec fait partie de la vie.

Elisabeth Walbaum © RCFElisabeth Walbaum © RCF

L'échec fait partie de la vie

Je crois que l’échec est un compagnon de route un peu collant avec lequel nous devons tous apprendre à composer ! Je pense au sportif si près de la médaille d’or qui ne monte pas sur le podium malgré un entraînement acharné, à l’enfant qui rate ses évaluations de CP malgré les devoirs de vacances, ou encore au président qui peine à trouver un premier ministre malgré de multiples candidats. Alors oui, assurément, l’échec fait partie de nos vies ! Parfois j’échoue. Échec et mat. Un naufrage retentissant. Parfois je traverse la tempête, ballottée mais à peine ébranlée. Touchée mais pas coulée ! Parfois enfin, mer d’huile, je suis épargnée.
Qu’est-ce qui fait la différence ?

Le regard des autres nous influence

Je remarque que, souvent, ce sont nos semblables qui jugent notre réussite. Vous vous souvenez du petit bonhomme pas content sur le magnifique coloriage que vous aviez fait en maternelle ? Ce petit bonhomme signalait non seulement que vous n’aviez pas compris ou appliqué une consigne, mais qu’en plus, la maîtresse était déçue ! C’est vite fait, vite acquis : mon échec attriste quelqu’un que j’aime. Voilà comment nous avons tendance à devenir experts en auto-dévalorisation, fragiles et influencés par le regard porté sur nous.

Les échecs sont des événements, pas notre reflet

C’est ce que disent les aumôniers de prison qui rappellent sans relâche aux détenus qu’ils visitent : "Tu n’es pas ce que tu as fait." Mylène, de l’association AC3 Les Collines à Montferrat (Var), membre de la Fédération de l'Entraide Protestante, qui accompagne des jeunes hommes victimes d’addictions et en rupture sociale, ne dit pas autre chose : "Ce qui compte, c’est ce que la personne est. Ce qu’elle est aujourd’hui plutôt que ce qu’elle a fait hier. On peut toujours avancer, faire autrement, faire autre chose, prendre un nouveau départ. On est tous en apprentissage, on commet tous des erreurs, on se relève et on avance. On grandit."

L'échec est éphémère

Souvenons-nous que l’échec est éphémère, un instant qui nous visite sans prévenir. Les autres, proches ou inconnus, leurs gestes, leurs mots, leurs regards peuvent être des lumières dans nos obscurités, des phares qui nous guident au-delà des écueils. De la même manière, nous avons la capacité, nous aussi, de devenir ces phares pour autrui ! Alors, soyons compatissants envers nous-mêmes, et envers notre prochain également.

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