Jeux paralympiques : comment ont-ils trouvé leur place à côté des JO ?
En partenariat avec REVUE PROJET
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Pour les plus précaires, les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 ne seront pas synonymes de fêtes. Les personnes sans-abris, déjà impactées par la pauvreté, se voient déloger. Les hommes, femmes et enfants sont exposés à l'exploitation au travail, sexuelle mais aussi l'esclavage. Adélaïde Bertrand expose les solutions proposées par le Secours Catholique envers les plus fragiles.
Comme chacun de vous, le Secours Catholique se réjouit de cette perspective festive et ambitieuse. Ne boudons pas notre plaisir ! Ces jeux se présentent comme une belle opportunité en termes d'engagement pour le sport pour tous, l’emploi, l’économie, l’environnement, l’éducation….
Mais gardons également le coeur et l’esprit en alerte : les JO doivent-ils nécessairement s’organiser selon la règle du “quoi qu’il en coûte”, au niveau humain et environnemental ?
Pensons, par exemple, aux personnes sans abri - que nos équipes en tournée de rue connaissent bien -, qui se voient chassées de leur lieu de vie pour être envoyées loin de la capitale. Ou encore aux nombreux hôtels sociaux qui cessent actuellement leurs activités pour se mettre aux normes pour les JO.
Beaucoup d’adultes et de familles hébergés, qui tentent déjà de survivre dans des conditions difficiles, se voient sans proposition de relogement. Sans parler des difficultés d’accès à des points d’aide alimentaire délocalisés hors de Paris. Quelle considération avons-nous pour les plus précaires d’entre nous ?
Pensons à une autre réalité souvent invisible : l’exploitation d’hommes et de femmes, et d’enfants. Les grands événements sportifs sont propices à l’explosion de ces situations : exploitation au travail, exploitation sexuelle, esclavage domestique, mendicité forcée, contrainte à voler ou à dealer …les risques sont nombreux.
Comment protégeons nous ces personnes vulnérables, avant, pendant et après les Jeux ? Des pistes existent. Par exemple, prévoir des lieux aménagés aux abords des sites de compétitions, mettre en place un repérage des personnes victimes d’exploitation et de traite pour une prise en charge globale.
Les JO sont un moment où il faut sensibiliser le grand public, et les entreprises à ces réalités. Mais aussi former les professionnels qui peuvent être en contact avec des victimes : police, justice, personnels de santé, du social, de l’éducation...
Pour faire face à l’affluence, nous savons que les Jeux vont amener à recruter ; dans l’hôtellerie, la restauration, la sécurité… Des domaines qui sont déjà sous tension et marqués par la précarité des contrats et des bas salaires. Tous ces emplois risquent de ne pas profiter aux jeunes les plus en galère par manque de formation.
Pourquoi ne pas innover et proposer un volet formation professionnelle aux “emplois JOP” ? Pourquoi ne pas recourir au statut de volontaire, plus avantageux, pour les bénévoles de Paris 2024 ayant moins de 25 ans ?...
Des solutions sont possibles si nous voulons des JO inclusifs. Vous retrouverez toutes les propositions du Secours Catholique envers les plus fragiles autour des JO dans un document publié hier pour que ces jeux soient réellement une fête pour tous. Que la flamme olympique symbole d’unité des peuples soit aussi synonyme d’unité et soutien auprès de nos concitoyens les plus vulnérables.
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