La santé mentale, grande cause nationale, par Pascale Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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LA TRIBUNE DE PASCALE MORINIERE - Une troisième version du programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) sera présentée demain au Conseil supérieur de l’éducation. Un projet avec lequel Pascale Morinière n'est pas d'accord.
Une troisième version du programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) sera présentée demain au Conseil supérieur de l’éducation.
Je constate que l’éducation sexuelle à l’école obéit à des modes successives. Dans les années 70-80, elle était facultative et hors temps scolaire et visait à donner de l’information sexuelle tout en diffusant les méthodes de contraception. Dans les années 90, s’y est ajoutée la lutte contre les Infections sexuellement transmissibles (IST) à la suite de l’épidémie de SIDA. Puis, au tournant des années 2000, elle est devenue plus éducative, « l’éducation affective et sexuelle ». Elle est à présent obligatoire et sur le temps scolaire avec une dimension essentiellement comportementale. On a d’ailleurs oublié les éléments de préventions initiaux : le SIDA et les IST continuent d’augmenter de même que les IVG et ce dans le plus grand silence.
Ces angles successifs permettent de voir que l’EVARS est davantage façonnée par les modes du moment que par les besoins des enfants ou des jeunes pour grandir et se situer dans leurs relations.
Je trouve difficile de faire entendre une voix nuancée dans les médias ! Ce programme a aussi de bons éléments qui sont des progrès par rapport aux messages antérieurs de l’Education nationale : l’éducation à l’intimité, la lutte contre la pornographie ou la prostitution des jeunes, la lutte contre le harcèlement en ligne, l’apport de la littérature, par exemple.
Mais plusieurs points seraient à revoir entièrement : la place des parents, présenté aux enfants comme des « adultes de confiance » à l’égal des enseignants, éducateurs ou soignants en contact avec les enfants, la lutte contre les stéréotypes qui pousse à l’égalitarisme et ne permet plus une parole sur la vocation propre à chaque sexe, le primat des émotions qui encourage à se déterminer en fonction de ce qu’on ressent et non de la raison, la seule norme du consentement, à la fois nécessaire et très insuffisante puisqu’on peut consentir à des situations d’abus.
Malgré les progrès de cette dernière version, le respect de la liberté de conscience et de la primauté éducative des parents sont insuffisants. Cet aspect des choses doit être retravaillé avec les parents d’élèves pour être acceptable par les familles.
Chaque mardi à 6h44 dans la Matinale, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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