L'intelligence artificielle représente-elle un danger pour notre santé mentale ?
En partenariat avec Fondation Falret
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Le numérique a envahi nos vies. En France aujourd’hui, il y a 41 millions d’utilisateurs de smartphones et parmi ceux-là, 43 % ont des applis santé. En 2018, sur les 325 000 applications mobiles concernant la santé, 10 000 concernaient la santé mentale. Sandrine Broutin de la fondation Falret, expose tout en nuance, les bénéfices de ces nouvelles pratiques médicales.
Et bien disons que ce n’est un secret pour personne, le numérique a envahi nos vies depuis notamment l’apparition des smartphones, soit une quinzaine d’années. Il y a en France aujourd’hui 41 millions d’utilisateurs de smartphones… et parmi ceux-là, 43 % ont des applis santé !
Ces applications ont explosé et vont de l’accompagnement à l'arrêt du tabagisme, à la gestion du stress, en passant par un équilibre comptabilisé de vos déplacements à pied et de votre régime alimentaire ! En 2018, sur les 325 000 applications mobiles concernant la santé, répertoriées dans le monde… 10 000 concernaient la santé mentale.
C’est donc un phénomène que l’on ne peut passer sous silence ! J’ai cité comme exemples des pratiques quotidiennes, à priori inoffensives ! La recherche s’est bien sûr emparée de ce déploiement pour réfléchir à l’utilisation professionnelle et le suivi des patients.
La pandémie de Covid19 a vu l’utilisation de la télémédecine en santé exploser et s’imposer comme un recours nécessaire face au confinement. En dehors de ce contexte particulier, de nombreuses pratiques vont dans le sens d’un usage croissant du numérique. Le site internet Psyway en recense l’essentiel : L’utilisation de la téléconsultation dans les psychothérapies individuelles et familiales bien sûr, mais également, les apports de la réalité virtuelle dans le traitement de certains troubles ou l’utilisation d’objets connectés.
Disons que le sujet est sur la table ! Ce n’est pas un hasard si les Semaines d’information en santé mentale s’étaient emparées de ce thème dès 2019 ! On peut noter deux points de vigilance : tout d’abord, nous ne sommes pas égaux face à l’environnement numérique ! Pour certains, il est naturel…pour d’autres il est anxiogène, pour d’autres enfin, il peut devenir addictif !
Enfin, si l’on prend l’exemple de la téléconsultation, qui, nous l’avons dit, peut être un recours utile, elle présente aussi le risque d'accroître l’isolement des personnes qui n’auront plus à se déplacer pour rencontrer un soignant ou une équipe médicale…c’est à double tranchant. Je renvoie nos auditeurs à l'excellente étude, produite par Sébastien Rubinstein, ancien pair aidant et intitulée "L’e-santé, miroir aux alouettes ou futur des soins psychiatriques ?"
Le collectif MentalTech a mis en œuvre une Charte d’engagements déontologiques en santé mentale… De même qu’il existe une pharmacovigilance, il semble essentiel de mettre en place une veille d’expertise pour les outils numériques au service de la santé mentale.
Bien évidemment, j’invite les auditeurs tentés par l’aide numérique à la prudence : se méfier des sites et des applis payantes et demander l’avis d’un professionnel ou du praticien qui vous suit avant de s’embarquer dans l’aventure numérique pour sa santé. L’utilisation de ces applis peut être chronophage… et ça aussi c’est une vigilance à avoir !
Le site du Psycom : Santé mentale et numérique
Santémentale.fr : La e-santé en question, un ouvrage de Olivier Babinet et Corinne Isnard Bagnis
Handicap.fr : Une charte d’engagements déontolologiques en e-santé mentale
Santé mentale et numérique : Psyway.fr
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