« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20)
Méditation de l'évangile (Mc 16, 15-20) par le Père Emmanuel Gobillard
Chant Final : "Allez dans le monde entier " par la Famille Myriam Bethleem
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Source : AELF
Le Christ est monté aux cieux, nous le proclamons dans le Credo, nous le célébrons aujourd’hui ; Cela signifie que notre humanité est auprès de Dieu, toute notre humanité, pas seulement notre âme, mais aussi notre corps. D’ailleurs nous ne savons pas bien ce que serait une humanité sans le corps. Nous ne sommes pas des anges, et nous ne savons pas vivre sans cette merveilleuse unité de l’âme, de l’esprit et du corps. Nous le rappelons aussi, d’une certaine manière, lorsque nous proclamons notre foi en la résurrection des corps. C’est par ce corps que nous agissons, que nous servons, que nous souffrons et que nous aimons, et toutes ces activités ont une valeur d’éternité. La foi en la résurrection des corps est difficile, mais nous ne pouvons pas imaginer être vraiment humain sans le corps, sans que notre vie soit incarnée. Le Verbe s’est fait chair pour que nous soyons accueillis au cœur de la Trinité, pour que notre humanité soit en quelque sorte, divinisée. La fête d’aujourd’hui nous le rappelle.
Cette fête, si nous lisons bien l’Évangile, nous dit autre chose. Elle nous dit que si le Christ échappe à nos regards, il se rend présent d’une autre manière. Les apôtres ont eu une chance immense d’avoir vu le Christ, d’avoir vécu avec lui, d’avoir assisté à ses miracles, à ses prédications. Désormais c’est à eux de poursuivre son œuvre. Dans les actes des apôtres, au moment de l’ascension, je suis étonné de voir que les apôtres en sont encore à espérer que Jésus sera un sauveur temporel. « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » Ils ont pourtant entendu plusieurs fois le Seigneur répondre à ces demandes. Jésus a souffert la passion, il a donné sa vie. Il est ressuscité, et le jour de l’ascension, ils n’ont toujours pas fait le deuil de ce pouvoir humain, politique qu’ils désirent. Aujourd’hui encore nous avons du mal à faire le deuil de la puissance et du pouvoir temporel, nous avons du mal à comprendre que Jésus a répondu une fois pour toutes à nos désirs mal ajustés, lorsqu’il a dit dans l’Évangile : « Mon royaume n’est pas de ce monde ». Jésus est monté aux cieux, dans son corps, mais il continue son œuvre, dans l’Église, en chacun de nous. Cette œuvre temporelle, cette action dans la société est, bien sûr nécessaire, mais c’est à nous de la mener, dans nos engagements, dans nos métiers. Demandons à Jésus de nous envoyer son Esprit, de nous inspirer pour que nous poursuivions l’action qu’il a inaugurée, dans l’Évangile.
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