Catholiques, orthodoxes et protestants n'ont pas tous la même perception du dernier repas de Jésus mais tous en font un sacrement, c'est dire l'importance de cette dernière cène. Les sacrements sont des signes d'alliances entre Dieu et les hommes. "Tout le processus de l'eucharistie résume l'amour du Seigneur pour nous", explique le Père Sébastien Antoni. Le mot "eucharistie" en grec signifie "dire merci". Aussi, recevoir le corps du Christ est-il un geste d'adhésion au projet que Dieu a pour l'homme.
Au moment de la Pâque, les juifs commémorent la fuite d'Egypte du peuple hébreu. Dans l'Ancien Testament, il est dit que, dans la hâte, les Hébreux ont mangé du pain sans levain et des herbes amères. Aujourd'hui encore lors de Pessa'h les juifs mangent notamment des aliments azymes. Un rite que Jésus, lors de son dernier repas, a observé.
Dans toutes les autres religions, c'est l'homme qui offre des sacrifices à son Dieu (ou ses dieux). En offrant son corps et son sang, Jésus transforme le sens de ce repas. Il se donne lui-même en nourriture, "pour que l'homme vive". Le bouleversement est "complet", précise le Père Antoni.
"Ceci est mon corps, ceci est mon sang." Pour le Père Antoni, "on ne peut pas faire plus, on est au maximum de l'incarnation." Mystère central dans la vie des chrétiens, l'incarnation est le geste d'un Dieu qui s'intéresse tellement à l'homme qu'il devient homme lui-même, en Jésus Christ. Saint Irénée traduisait ainsi cette "intimité absolue" entre Dieu et l'homme : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu."
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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