Charles de Foucauld sera canonisé le 15 mai 2022 par le pape François à Rome. C'est la reconnaissance d'un second miracle, le 27 mai 2020, qui a ouvert la voie à la canonisation de l’ermite du Hoggar. Le miraculé se prénomme Charle, c’est un charpentier de Saumur, dans le Maine-et-Loire, qui a survécu à un terrible accident.
Le 30 novembre 2016, Charle, un apprenti charpentier de 21 ans, était victime d’un grave accident. Alors qu’il travaillant au-dessus de la voûte de la chapelle Saint-Louis, à Saumur, il a fait une chute de plus de 15 m. Grièvement blessé, il s’est relevé l’abdomen traversé de part en part par le montant d’un banc de bois.
"Quand c’est arrivé, la première chose qu’on ait dit avec mon épouse : il faut prier, il faut prier Charles et il faut prier pour Charle", a raconté François Asselin, l’employeur de Charle, sur RCF Anjou. C’est lui qui a mobilisé son entourage et lancé des appels à la prière. Il a particulièrement insisté auprès de chacun pour qu’ils demandent l’intercession de Charles de Foucauld. "Vous imaginez le traumatisme, dit-il, on ne savait pas, lorsqu’il a eu sa chute, s’il allait pouvoir s’en sortir… Et puis quand on connaît l’issue de tout cela, on se dit que c’est incroyable et merveilleux !"
Saumur, dans le Maine-et-Loire, est la seule ville du diocèse d’Angers dont une paroisse porte le nom du bienheureux Charles de Foucauld. C’est là qu’a vécu le futur saint durant une année, lorsqu’il était élève à l’école de cavalerie. C’est là aussi que les catholiques prient depuis plusieurs années à la fin de chaque messe pour la canonisation de Charles de Foucauld.
En 2016, l’année où s’est produit l’accident – et le miracle – de Charle, les catholiques de Saumur célébraient le centenaire de la mort de Charles de Foucauld. Quand, le 30 novembre 2016, l’accident s’est produit, on était « à quelques heures du centenaire exact de la mort de Charles de Foucauld », précise le Père Bernard Ardura, postulateur de la cause de canonisation du Père Charles de Foucauld, au micro de Thomas Cauchebrais (RCF Anjou).
Un miraculé prénommé Charle (sans "s"), dont l’accident se produit l’année du centenaire dans une ville où a vécu Charles de Foucauld… Autant d’aspects qui comptent une fois qu’a été démontré par les médecins le caractère inexpliqué de la guérison. "Ses médecins ont dit : il aurait dû mourir. Au-delà de 10 mètre son a moins de deux chances sur 100 de ne pas mourir", rapporte le Père Ardura.
"C’est toute la coïncidence des temps et des lieux qui conduit à voir dans cet événement une réponse aux prières qui ont été faites à l’occasion du centenaire de Charles de Foucauld", explique Bernard Ardura. Autre élément qui a compté dans le procès en canonisation, le fait que Charle, le miraculé, n’est pas baptisé. "Charles de Foucauld a vécu dans le Sahara entre des soldats français plus ou moins mécréants, et des musulmans qui étaient très pratiquants. C’est un des aspects propres de Charles de Foucauld qui se dit le Frère universel."
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