Depuis sa fondation en 1883, le bureau de constatation médicale de Lourdes a étudié pas loin de 15 000 guérisons. Depuis, seulement 70 ont été reconnues miraculeuses par l’Eglise. Une réalité mise en lumière dans une exposition qui s’ouvre vendredi 23 août à Lourdes, au Musée des Miraculés.
Montrer au monde que ces personnes ont réellement été guéries à Lourdes, c’est le but de l’exposition des miraculés visible depuis une trentaine d’années au sanctuaire. Dans un couloir de l’accueil Saint Jean-Paul II, photos, béquilles, souvenirs appartenant aux malades à l’instant même de leur guérison viennent toucher les visiteurs et pèlerins qui s’y aventurent. Il était temps de dévoiler l’existence du Musée des Miraculés au plus grand nombre.
La dernière miraculée en date, Sœur Bernadette Moriau, qui fut guérie de façon inexplicable du syndrome de la queue de cheval en 2008, après un pèlerinage à Lourdes. C’est elle qui a permis au sanctuaire de renouveler son exposition du Musée des Miraculés, grâce au don qu’elle fit l’an passé de l’appareillage qu’elle portait au moment de sa guérison, composé d’une minerve, d’un corset rigide, de deux atèles, et d’un neurostimulateur médullaire. Une panoplie qui vient compléter les témoignages matériels laissés par les nombreuses personnes guéries à Lourdes. Afin de toucher le plus grand nombre, et de permettre à tous les visiteurs du sanctuaire de comprendre chaque guérison miraculeuse, l’itinéraire de l’exposition a été traduit dans les langues les plus parlées à Lourdes, l’anglais, l’espagnol et l’italien.
"A travers cette exposition, notre but n’est pas celui de prouver le miracle, c’est celui de prouver le changement radical de vie, le don reçu par ces personnes." explique Alessandro Franciscis, médecin du bureau des constations médicales de Lourdes.
Depuis une quinzaine d’années, le docteur Alessandro Franciscis, médecin permanent du sanctuaire et président du bureau des constatations médicales de Lourdes, étudie les cas de guérisons, accompagné par d’autres médecins. Son rôle intervient avant celui de l’Église, puisqu’il est le premier à recevoir les dossiers de guérison. C’est lui qui s’est chargé du cas de Sœur Bernadette, qui illustre bien la procédure méticuleuse entreprise pour chaque dossier.
J’éprouve une certaine émotion, un étonnement de voir comment les gens partagent avec émotion une histoire de souffrance longue, d’impuissance de la médecine et à un certain moment l’inouï.
La 70ème miraculée de Lourdes, guérie subitement en 2008 d’une violente paralysie, déclare sa guérison en 2009 au docteur Franciscis. Ce n’est qu’en juillet 2016 que le bureau de constatation la reconnait comme guérison inexpliquée, et à la fin de cette même année qu’elle est confirmée comme telle par le neurologue Jean Pouget. Il faudra attendre 2018 pour que l’évêque de son diocèse de Beauvais, Monseigneur Jacques Benoit-Gonnin, reconnaisse la guérison comme miraculeuse.
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