Il semble qu'au XXIe siècle, la tentation d’instrumentaliser Dieu menace toutes les religions. Comme si l’on pouvait récupérer le Tout Autre et en faire notre objet. Pour nous sortir de cette vision idolâtre, un homme nous est précieux : Maurice Zundel. Ce théologien et mystique nous a laissé un trésor, la perception d'un Dieu avant tout intérieur et non extérieur. "Non pas un Dieu que l'on prouve mais que l'on éprouve", selon les mots de Michel Fromaget, auteur de "Mort et émerveillement dans la pensée de Maurice Zundel" (éd. Lethielleux, 2011).
Né en Suisse, Maurice Zundel (1897-1975) était issu d'un milieu catholique où la foi était plus traditionnelle que vive. Il a été toutefois marqué par la foi très grande de sa grand-mère protestante. Il a vécu à l'âge de 14 ans un événement décisif : en prière devant une statue de la Vierge, il a eu la révélation d'une exigence absolue "de pauvreté, de vide intérieur, de pureté : quelque chose d'irrépressible", exprime son biographe Michel Fromaget. Une expérience spirituelle forte sur laquelle il est pourtant resté discret tout au long de sa vie.
Le Dieu de Maurice Zundel n'est pas un Dieu qui se démontre mais que l'on rencontre
Maurice Zundel, prêtre de l’Église catholique, a su montrer combien la rencontre d’un Dieu intérieur révèle l’homme à lui-même. Un Dieu qui ne s’impose jamais et que nous avons la responsabilité de laisser vivre ou pas en nous. Le Dieu de Maurice Zundel est d'abord un Dieu intérieur et non pas extérieur. Ce n'est pas non plus un Dieu qui se démontre mais que l'on rencontre. Et non un Dieu que l'on prouve par des arguments mais que l'on éprouve, que l'on vit.
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