Lyon
Pauline Jaricot à travers la ville de Lyon
En partenariat avec ŒUVRES PONTIFICALES MISSIONNAIRES
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Ce lundi 9 janvier 2023, on célèbre pour la première fois la bienheureuse Pauline Jaricot. En effet, elle a été béatifiée le 22 mai dernier. C'est à elle, femme laïque française du XIXe siècle, que l'Église doit la création des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), qui est aujourd'hui une institution du Saint-Siège. De sa jeunesse lyonnaise à sa vocation missionnaire, en passant par sa conversion fulgurante, découvrez qui était Pauline Jaricot.
Pauline est née en 1799 dans une famille de soyeux lyonnais, des artisans de la soie. Elle est la dernière d'une fratrie de sept. Elle grandit avec ses frères et soeurs dans un contexte familial aimant, travailleur et pieux. La révolution et notamment la Terreur, oblige la famille à quitter Lyon, quelques années avant la naissance de Pauline et à s'installer à Soucieu-en-Jarret, un petit village à une vingtaine de kilomètres de la capitale des Gaules.
Pauline est connue pour être jolie dans le milieu bourgeois dans lequel elle grandit. Rapidement, on lui trouve un prétendant. "Elle aime beaucoup les coquetteries et se laisse entraîner là-dedans, tout en se disant que ce n'est peut-être pas sa voie" explique Catherine Masson qui a écrit la biographie de Pauline Jaricot intitulée "Pauline Jaricot, 1799-1862 Biographie" (éd. Cerf). Pourtant la jeune Pauline n'est pas prête à se marier. Elle ne le sait pas encore mais une mission l'attend.
À 17 ans, Pauline entend un sermon au sein de l'église Saint-Nizier sur la presqu'île lyonnaise. Alors, sa vie bascule et sa foi explose. Le sermon porte sur la vanité. La jeune adolescente embourgeoisée va recevoir ce sermon en plein cœur et va se confesser suite à la messe. Elle parle d'une "conversion" qui nécessite un changement radical de vie. À partir de ce moment-là Pauline va revêtir la robe violette et le bonnet blanc des ouvrières et faire preuve d'une grande piété. Une vie de simplicité qui la portera tout au long de sa vie. Ce changement de vie soudain lui vaudra de nombreuses critiques. Certains la feront passer pour folle. Qu'importe, seul le Christ compte pour la jeune Pauline.
"Elle dit souvent "j'ai tout appris au pied de la Croix, j'ai tout appris au pied de l'autel et j'ai tout appris auprès des pauvres, j'ai tout appris à vos pieds Seigneur". Et je pense que l'un des arguments essentiels de sa vie, c'est sa vie au pied de la Croix. Dès cette conversion elle entend la voix de Jésus qui Lui parle. [...] Elle entend Jésus qui lui dit : "Je suis Jésus qui te parle" et il lui demande si elle veut bien souffrir et être victime avec Lui. Ca va être le leitmotiv de toute sa vie à partir de ce moment-là" explique Catherine Masson.
J'ai tout appris au pied de la Croix, j'ai tout appris au pied de l'autel et j'ai tout appris auprès des pauvre : j'ai tout appris à vos pieds Seigneur
Même si la vocation lui a évidemment traversé l'esprit, Pauline qui se dit "faite pour aimer et agir" choisit de rester laïque. Elle ne sera jamais religieuse. Entre action et contemplation, Pauline Jaricot trouve un bon équilibre en étant "cloîtrée dans le monde" afin de servir ces deux vocations.
Pauline a toujours eu une attirance pour les missions à l'étranger. En grandissant, avec les réparatrices de son usine, Pauline va faire la quête au profit de ses missions. Son organisation autour du don va révolutionner la manière de récolter des fonds au sein de l'Eglise, dans le monde mais aussi en France. C'est à ce moment-là que naît l'association pour le propagation de la foi, aujourd'hui connue comme les Œuvres pontificales missionnaires (OPM), dont elle est à l'origine.
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