
Elle veille sur les habitants de Marseille. Depuis un mois, les travaux de rénovation de Notre-Dame-de-la-Garde ont commencé avec la pose d'échafaudages. Mercredi 26 mars, les ouvriers ont posé la première pierre en haut de l’édifice, sur la tour où se trouve la statue de la vierge à l'enfant. Une pierre de Calissane, roche utilisée dans de nombreux édifices provençaux. Cléo Vignat, de Dialogue RCF à Marseille, était sur place.
En ce 25 mars, jour de l'Annonciation, deux ouvriers ont posé la première pierre de ces travaux de rénovation en haut de la Bonne Mère. Le soleil était de retour après plusieurs jours de mauvais temps, un signe que la Vierge Marie veille au grain, pour le recteur de la Basilique.
Une de ces pierres a été posée par mon grand-père paternel.
C'est important de pouvoir dire qu'aujourd'hui,
c'est la suite de l'histoire
Le chef d'orchestre de ces travaux de rénovation est l'architecte Xavier David. Pour conserver l'homogénéité de l'édifice, il explique que la pierre a été extraite de la carrière de Calissane d'origine. C’est une roche utilisée dans de nombreuses créations provençales, comme c'est le cas donc pour Notre-Dame-de-la-Garde. "Il y a une de ces pierres qui a été posée par mon grand-père paternel. Et c'est important de pouvoir dire qu'aujourd'hui, c'est la suite de l'histoire", confie Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches du Rhône.
"En réalité, on a très peu de pierres à changer", relève un ouvrier. Seules les pierres des quatre petites fenêtres, dans lesquelles le mistral chargé de sel s'est engouffré pendant plus d'un siècle et qui a rongé la roche, seront changées. Ce sera donc la première étape.
La statue de la Vierge Marie est un pilier de ces travaux de rénovation. Quelque 40 000 feuilles d'or vont la recouvrir pour un montant de 1,8 million d'euros, comme le souligne l’architecte. C'est la moitié du budget de la rénovation. Le recteur de la Basilique, père Olivier Spinoza, appelle les Marseillais à aider au financement de cet édifice patrimonial.
"J'invite vraiment les Marseillais à se dire : 'moi j'ai peut-être déjà donné, alors je vais demander à d'autres de donner'", insiste le recteur de la Basilique. L’idée est que ce soit contagieux, que chacun puisse se dire qu’il a contribué à son échelle à la restauration de la Bonne Mère. Un édifice qui veille sur tous les Marseillais quel que soit leur confession.
Notre-Dame-de-la-Garde, c'est un symbole de Marseille
qui dépasse évidemment sa vocation religieuse
Pour payer ces travaux, la basilique a pu compter sur les acteurs territoriaux."Notre Dame de la Garde, c'est un symbole de Marseille qui dépasse évidemment sa vocation religieuse", témoigne le maire socialiste Benoît Payan. La population, athée ou toutes confessions confondues, est en effet très attachée à cet édifice qui surplombe la cité phocéenne.
Pour ces travaux de rénovation, la ville de Marseille a contribué à hauteur de 300 000 euros, comme l'affirme l’architecte du projet. La présidente de la Métropole et du Département étaient aussi présentes. Les deux institutions, elles, investissent autour de 600 000 euros.
Toute l'année, la rédaction nationale de RCF vous tient informés de l'actualité de l'Église et des mouvements chrétiens.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !