Restauration de la Bonne Mère : le diocèse de Marseille lance le chantier

"Le diocèse de Marseille est heureux d’annoncer en ce 9 décembre 2024, fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, le lancement prochain du chantier historique de redorure de la statue et de restauration du clocher de Notre-Dame-de-la-Garde." Des dates qui n’ont pas été choisies au hasard. Le chantier démarrera le 2 février 2025, jour de la Chandeleur, fête de la présentation de Jésus au Temple - où le vieillard Syméon reconnaît en Jésus le Messie et la "lumière du monde". Le chantier est prévu pour durer sept mois, jusqu’au 8 septembre 2025, fête de la Nativité de la Vierge.

Un chantier estimé à 2,8 millions d’euros

1, 1 million d’euros ont à ce jour été récoltés, pour un chantier estimé au total à 2,8 millions : l'appel aux dons continue. Rien que redorer la statue de 30.000 feuilles d’or représente un budget de 1,4 million. Un chantier de taille. En réalité la statue doit être redorée tous les 30 ans : la dernière remonte à 1989. Mais "les nouvelles techniques de dorure vont permettent de durer cinquante ans", explique Amaury Guillem, le directeur diocésain à l’information.

Dans quel état est la statue de la Bonne Mère ? L’or est érodé et on voit apparaître le cuivre en dessous, décrit Amaury Guillem. "Il y a aussi un problème avec la structure métallique à l’intérieur de la statue, usée par le vent et l’eau salée, que l’eau de pluie ne vient pas laver." Même chose avec le clocher, usé par les éléments et la pollution. Pour l’heure, assure le diocèse, l’édifice ne représente pas une menace.

 

Un nouvel appel aux dons après la venue du pape à Marseille

La basilique Notre-Dame de la Garde appartient au diocèse, qui finance entièrement sa restauration. C’est "le gros chantier" de l’année 2024-2025, après la venue du pape François en septembre 2003. Venue qui avait coûté plus de deux millions d’euros. Les 500.000 euros qui manquaient après l’événement ont été financés. D’ailleurs, cette visite du pape a sans doute permis d’attirer l’attention et de susciter la générosité des donateurs pour restaurer Notre-Dame-de-la-Garde.

Des milliers de donateurs un peu partout en France et dans le monde ont répondu à l’appel "offrir une feuille d’or à la Bonne Mère", sur la plateforme dédiée "Je soutiens la Bonne Mère". Pour certains, ce sont des petits dons de cinq euros. Mais ils ont tout de même permis de récolter 400.000 euros.

Des donateurs qui ont pu écrire sur la plateforme et exprimer leur attachement à la Bonne Mère. Il y a eu tant de messages, dont beaucoup particulièrement touchants, que le diocèse réfléchit à une manière de les publier.

 

La Vierge Marie est un pont entre les religions

 

La Bonne Mère, emblème de Marseille

"Cette large mobilisation est le témoignage de l’attachement des Marseillais à la Bonne Mère, mais aussi des touristes, des pèlerins, se réjouit le père Olivier Spinosa, recteur de la basilique de Marseille. Et nous les en remercions vivement." La Bonne Mère, c’est ainsi que l’on nomme la statue de la Vierge à l’Enfant qui surplombe le clocher de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Véritable emblème de la ville de Marseille, cette sculpture monumentale de plus de 11 mètres se voit où que l’on soit dans la ville.

Bâtie dans le style romano-byzantin au milieu du XIXe siècle, Notre-Dame-de-la-Garde "est le premier lieu vers lequel se dirige le visiteur à son arrivée à Marseille", témoigne Amaury Guillem. Certes, le panorama est exceptionnel. Mais l’attachement des habitants à la Bonne Mère est indéniable, quelle que soit leur croyance.

"La Vierge Marie est un pont entre les religions", nous dit Amaury Guillem. D’ailleurs le 1er janvier de chaque année, les responsables des cultes chrétiens mais aussi juifs ou musulmans y prient ensemble. Rendez-vous mercredi 1er janvier à 15 heures au pied de la Bonne Mère, pour une dernière prière commune avant les travaux !