Ce dimanche 24 mars, c'est le dimanche des Rameaux pour les chrétiens. Un jour de fête qui marque l'entrée dans la Semaine sainte. Que symbolisent les rameaux ? Comment comprendre cet état de joie, d’euphorie, avant la Passion du Christ ? On en parle avec le père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Ce dimanche 24 mars, les chrétiens se rassembleront à l'occasion du dimanche des Rameaux. Après plusieurs semaines de Carême, cette célébration sonne le début de la Semaine sainte. Une fête pleine de sens et de symboles, comme nous l'explique le père Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
Dans l’Évangile, il est dit que Jésus est entré triomphalement à Jérusalem, que la foule l’a acclamé et qu’elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts. "C’est la seule fois à où Jésus a accepté d’être reconnu comme un prince, comme un roi, comme quelqu’un que l’on accueille avec une telle déférence" souligne le Père Antoni "d’habitude il s’enfuit, se cache dans la montagne quand les gens veulent le faire roi."
Un détail cependant : Jésus est entré dans la ville juché sur un petit âne "pour montrer que ce n’est pas un roi puissant", explique le bibliste. Mais aussi pour accomplie ainsi la prophétie de Zacharie : "Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse." (Za 9, 9)* En entrant ainsi dans Jérusalem, "Jésus dit quel messie il est : humble, simple et entrant complètement dans la promesse des Écritures".
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C’est devenu une tradition dans l’Église catholique, une tradition liée à la fête de Pâques. Lors du dernier dimanche avant la fête pascale, les fidèles entrent dans l’église avec des branches de buis, d’olivier, de palmier ou de sapin - selon la région où l’on habite. Des branches qui sont bénies par le prêtre. Elles sont le signe, du bois de la croix sur laquelle Jésus va être crucifié lors du Vendredi saint. L’usage veut que l’on ramène chez soi la branche bénie et qu’on l’accroche non loin d’un crucifix.
Quand, au cours de la messe, les fidèles vont brandir les rameaux au-dessus de leur tête et quand le prêtre va les bénir, ce sera comme "un engagement de foi qui nous fait prendre conscience de notre progression".
Au tout début du Carême, lors du mercredi des Cendres, on a tracé une croix sur le front des fidèles avec la cendre des rameaux de l’année précédente. Ainsi, entre le mercredi des Cendres et le dimanche des Rameaux, il a eu une progression, une conversion du cœur. Avec le dimanche des Rameaux qui marque le début de la Semaine sainte, c’est bientôt la fin du Carême. On arrive "au bout des résolutions, de nos transformations, au bout de quelque chose qui a priori a bougé".
* Source : AELF
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