En janvier 2023, les dominicains de la province de Toulouse sont entrés dans un cycle de trois années jubilaires. Au centre des festivités qui s’achèveront en 2025, saint Thomas d’Aquin, né en 1225, mort en 1274 et canonisé en 1323 ! Mais huit siècles plus tard, ce grand le théologien médiéval peut-il rejoindre la vie spirituelle des chrétiens ou bien n’est-il accessible qu’à quelques intellectuels ?
En janvier 2023, les dominicains de la province de Toulouse sont entrés dans un cycle de trois années jubilaires. Au centre des festivités qui s’achèveront en 2025 : saint Thomas d’Aquin, né en 1225, mort en 1274 et canonisé en 1323 ! Mais huit siècles plus tard, ce grand le théologien médiéval peut-il rejoindre la vie spirituelle des chrétiens ou bien n’est-il accessible qu’à quelques intellectuels ?
De 2023 à 2025, les dominicains de la province de Toulouse célèbrent un important jubilé autour de saint Thomas d’Aquin. Toulouse, c’est là où il son corps est conservé sous le maître-autel de l'église de l'ancien couvent des dominicains. Trois volets caractérisent ce triple jubilé déployé bien au-delà de Toulouse :
- Un volet liturgique : diverses célébrations sont prévues, notamment les 1ers et 2 juin 2024 au couvent des dominicains de Toulouse et à l’église saint Sernin.
- Un volet intellectuel : des conférences seront données à Toulouse et à Paris au Collège de Bernardins par des spécialistes de la pensée de Thomas d’Aquin.
- Un volet artistique : des concerts et des expositions sont à découvrir pour mesurer l’influence qu’a exercé saint Thomas d’Aquin jusque dans les disciplines artistiques.
Tout le monde peut s’approprier sa pensée, sous réserve d’y être un peu aidé
Qui est saint Thomas d’Aquin ? Dominicain italien et brillant intellectuel du Moyen Âge, Thomas d’Aquin a vite été repéré dans les universités médiévales où il étudiait à Paris, à Rome ou à Naples. À travers ses nombreux travaux, il a cherché à s’approcher du mystère de la foi chrétienne en articulant théologie et philosophie, et particulièrement celle d’Aristote. Son œuvre majeure est la "Somme théologique", à laquelle il a consacré la dernière partie de sa vie et qui est restée inachevée.
Proclamé docteur de l’Église en 1567, saint Thomas d’Aquin est surnommé "le docteur angélique" ou "docteur des docteurs", pour la fulgurance de sa pensée. Pas de doute pour Frère Philippe-Marie Margelidon, dominicain, théologien et directeur de la Revue thomiste : "La sainteté de Thomas d’Aquin rayonne sur l’ensemble de l’Église et tout le monde peut s’approprier sa pensée, sous réserve d’y être un peu aidé..."
L’illustre dominicain n’était pas qu’un intellectuel, que la pensée isole du reste du monde. S’il est décrit par ses contemporains comme un homme calme et silencieux, réfléchi et parfois absorbé par ses pensées, ses frères admirent sa grande dévotion et son esprit fraternel.
Selon Philippe-Marie Margelidon, Thomas d’Aquin est un véritable guide spirituel. Son œuvre est ainsi une véritable ressource pour la prière. "Une des premières questions qu’il a posée étant enfant, dit-il, c’est : Qui est Dieu ? Cette question, nous nous la posons tous ! Lui a consacré sa vie à tenter d’y répondre en s’appuyant sur la révélation d’un Dieu Père, Fils et Esprit. Or, ce Dieu que nous connaissons par la raison et par la foi, il le considère toujours comme inconnu. Seuls les effets de sa présence nous le dévoilent, comme la création, la bonté..."
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