L'assiette à penser - page 9 | RCF

Les produits locaux ont la faveur des consommateurs, notamment depuis le premier confinement. Les producteurs, soutenus par le gouvernement, sont plus accessibles grâce à internet.

Les Français ont renforcé leurs achats de légumes en conserve et surgelés l’an dernier et annoncent vouloir poursuivre cette orientation. La production française est organisée pour beaucoup par contractualisation entre les cultivateurs et les transformateurs. Ces derniers ont pu réorienter une partie des productions destinées à la restauration hors domicile, toujours fermée, mais l’ajustement n’est pas toujours très simple. Toutefois, l’interprofession Unilet assure que la filière va tenir bon.

Les canettes de boisson sont parmi les emballages alimentaires les mieux collectés et triés mais il reste encore un peu de chemin à parcourir selon la dernière enquête du programme " chaque canette compte " qui oeuvre depuis 10 ans pour plus de recyclage en s’appuyant sur les caractéristiques intrinsèques de ces canettes en france : l’aluminium recyclable à l’infini, léger et pour l’essentiel produit en France.

La pomme de terre, plus communément appelée " la patate " a depuis longtemps la faveur des Français. Qui non content d'en être les premiers producteurs au monde, l'accommode à toute les sauces, à l'eau ou à la vapeur, au four, en purée, rissolées et même en frites. Pourquoi cet engouement pour la patate ? Yanne Boloh nous propose un début d'explication.

La chronique l'Assiette à penser vous présente ses meilleurs voeux pour une année 2021 douce, sereine et productive. Cette semaine nous lisons ensemble le 4 ème numéro de la revue trimestrielle VEIR, le mag des néo jardiniers. Il se pourrait bien que l'envie de jardiner qui a explosé au printemps dernier, soit si forte que la pratique s'ancrera plus dans le quotidien des Français.

La France importe 3,3 millions de tonnes de soja, principalement du Brésil. L'Hexagone ne pèse pas grand chose au regard de la production du géant d'Amérique du sud

La remise des Lauriers Inrae est chaque année une source d'informations très intéressantes sur les recherches en alimentation. Cette année, l'équipe PPCA de Toulouse est récompensée pour ses travaux concernant la prévention du cancer du colon via l'alimentation des animaux très en amont. Elle prouve que la viande rouge peut contribuer à cette prévention pour autant que les animaux aient consommé des oméga trois... Une belle histoire de filière positive.

À la demande de l'association Vin et Société, qui regroupe près de 500 000 acteurs de la vigne et du vin, le Crédoc nous livre cette semaine son enquête sur la relation des séniors avec le vin. Le rapport à cette boisson évolue avec l'âge. Le vin reste ancré dans l'identité et dans le quotidien des plus agés alors que les plus jeunes sont moins consommateurs et l'associe plutôt à la convivialité des repas longs et entre amis.

La notion d’équilibre et la diversité alimentaire sont fréquemment abordées dans l’assiette à penser. L’INSERM vient de confirmer leur importance en montrant combien une alimentation déséquilibrée influence le microbiote intestinale qui produit alors certains composés néfastes comme le propionate d’imidazole impliqué dans le développement de diabète de type 2.

La notion de portion alimentaire est souvent liée au concept de portion congrue, chère aux écrivains humanistes du 19 ème siècle. mais aujourd’hui, elle est parfois excessive et constitue désormais de plein droit un levier pour un meilleur équilibre alimentaire. Le fonds français alimentation santé consacrait son colloque d’octobre dernier à cette question de définition et de leviers d’actions autour des portions. Une plongée fascinante dans nos comportements alimentaires.

La faim n’épargne pas la France et la crise covid impacte fortement certaines populations. L’insécurité alimentaire augmente en effet, même dans nos pays développés. Comme le montre une enquête réalisée auprès de 221 ménages vivant autour de Cayenne, la préfecture de la guyane, notre département d’outre mer. Les difficultés d’accès à une nourriture en quantité et en qualité suffisantes ont conduit nombre d’entre eux à sombrer dans l’insécurité alimentaire.

De nombreuses équipes de chercheurs de l’INRAE travaillent pour que l’alimentation devienne plus saine et plus durable. Petite incursion dans les travaux qui concernent les personnes âgées. Ces dernières ont des besoins en énergie et en protéines au moins aussi importants que les personnes plus jeunes et pourtant elles ont plus de mal à manger et souvent peu d’appétit. Mais plusieurs recherches ont montré qu’il faut conserver une dimension hédoniste aux repas pour leur donner envie de manger. Bouillies et potées sont donc à fuir au profit d’un vrai travail sur l’enrichissement des plats et sur leur texture agréable.

Lors du premier confinement, un nombre important de coachs sportifs et de ressources diverses avaient été mises en ligne pour permettre à tous de pratiquer au moins un peu d’activité physique. L’assiette à penser sort un peu de l’assiette et se penche cette semaine sur l’expertise collective livrée par les chercheurs de l’INSERM sur l’intérêt de l’activité physique sur des pathologies chroniques, de l’obésité à l’asthme. Les preuves sont là : tant en prévention qu’en soutien aux traitements, l’activité physique est cruciale. Plus facile à maintenir quand elle est imprégnée dès l’enfance dans la vie quotidienne, elle peut aussi se construire à tout âge.

Le 25 octobre, c’était la journée mondiale des pâtes. A cette occasion, la fédération italienne a commandité une étude internationale qui montre que si les italiens restent les champions du monde avec 23 kg de pâtes consommés par personne et par an, les américains avec 9kg et les français comme les allemands avec leurs 8 kg par personne et par an sont également de grands amateurs.

Même si le salon international agroalimentaire SIAL n’a pu se tenir comme prévu à Paris du 15 au 19 octobre, les organisateurs viennent de divulguer le palmarès des prix de l’innovation. Ils ont également divulgué le carnet des tendances qui est disponible sur leur site et dont nous parlerons probablement de nouveau dans les semaines qui viennent.

Les consommateurs marquent leur intérêt pour une alimentation plus locale, une demande déjà ancienne qui s’est renforcée avec le confinement. plusieurs filières de production se sont organisées pour apporter des garanties sur ce point. C’est le cas du logo oeufs de france qui, lancé en 2018 sur les boites d’oeufs, sera désormais aussi présent sur les produits transformés (pates, biscuits, sauces…) fabriqués avec des oeufs.

Le vendredi 9 octobre est la journée mondiale de l’œuf. A cette occasion, l’assiette à penser revient sur ce concentré nutritionnel : plus de la moitié des poules françaises sont déjà sorties des cages, en avance de 3 ans par rapport au plan initial. Le confinement a remis l’oeuf au centre des tables avec des hausses allant parfois jusqu’à 75% dans les magasins de proximité. Mais avec la fermeture puis la réouverture lente de la restaurant hors domicile, les oeufs destinés à la production d'ovoproduits ont eu connu une vraie baisse.

L’intelligence artificielle est souvent vue comme un outil au service des pays riches, des joueurs d’échec ou des financiers. Elle a en fait d’intéressantes applications dans le domaine agricole et cela aussi bien dans les pays en voie de développement que les autres. L’appel de Rome, de février dernier, engage ses signataires à un développement éthique de cette intelligence artificielle. Ses applications pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelles ont été illustrés lors d’une réunion de haut niveau avec la FAO, le 24 septembre. Par exemple avec le portail en libre accès par la productivité de l’eau de la FAO et le système d’indice de stress agricole également développé par l’agence de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Qui n’a pas entendu parlé de l’incohérence du consommateur qui déclare consommer tel type de produits à l’entrée du supermarché et dont le chariot comporte tout autre chose à la sortie du magasin. Cet écart entre le déclaratif et la consommation réelle s’explique par de nombreux facteurs économiques, mais aussi psychique dont la conformation à un discours ambiant. C’est ce que les chercheurs du Credoc ont essayé de comprendre à la demande du Ministère de l’agriculture. Ils montrent que les débats médiatiques peuvent bien avoir une influence réelle sur nos comportements d’achats.

L’alimentation est aux premières loges du combat contre le plastique avec des armes qui s’affutent comme la gourde individuelle, le choix d’acheter en vrac ou bien encore la limitation de l’achat de repas à emporter qui surconsomment les emballages. L’ONG noplastic in my sea propose un challenge avec un planning sur 15 journées pour réduire notre utilisation de plastiques.