L’actualité s’enracine dans notre histoire. Chaque événement peut être relié au passé pour trouver des clés de compréhension. Relire l’histoire, c’est mieux connaître et comprendre le présent. Chaque semaine, Frédéric Mounier, auteur du blog Les Racines du présent, invite des historiens à croiser leurs regards sur un sujet contemporain pour mieux appréhender notre présent et envisager l’avenir.
Le 22 mai 1985, le journaliste à L’événement du jeudi Jean-Paul Kauffmann, et le chercheur du CNRS Michel Seurat, étaient signalés disparus après avoir atterri au Liban. 38 ans après, Grégoire Kauffmann publie l’histoire intime de l’affaire des otages français au Liban. Dans "L'enlèvement" (éd. Flammarion), il raconte ces trois années passées à l’ombre de l’enlèvement de son père, otage à Beyrouth du 22 mai 1985 au 4 mai 1988. Historien et enseignant à Sciences Po, il brosse le tableau du monde politique et intellectuel de l’époque. Celui du microcosme parisien fasciné par l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. C’est le cœur battant des années 80 qu’il décrit.
Premier ministre sous François Hollande, Bernard Cazeneuve éprouve un réel intérêt pour François Mauriac (1885-1970), à qui il a consacré un livre : "Ma vie avec Mauriac" (éd. Gallimard, 2023). Comment cet homme politique du XXIe siècle, qui se proclame agnostique, se laisse-t-il rejoindre par la vie et l'œuvre de celui qui restera le grand écrivain catholique du XXe siècle ? Bernard Cazeneuve répond aux questions de Frédéric Mounier et Jean-Claude Raspiengeas, chroniqueur pour La Croix L’Hebdo et l'émission Le Masque et la plume (France inter).
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, on retrace deux destins féminins. Marie-Antoinette et Louise Michel sont deux figures féminines rarement associées. Mais l’une et l’autre ont dû se construire face aux hommes dans un contexte de guerre civile. Elles ont connu toutes deux la captivité. Une reine et une anarchiste qui ont été chacune à leur manière deux symboles. Que disent-elles de notre histoire ? Frédéric Mounier reçoit Marie-Hélène Baylac, historienne, auteure de "Louise Michel" (éd. Perrin, 2024) et Charles-Éloi Vial, archiviste paléographe, conservateur à la Bibliothèque nationale de France (BNF) et auteur de la biographie "Marie-Antoinette" (éd. Perrin, 2024).
Le jeudi 6 juin 2024, pour les 80 ans du débarquement de Normandie, une cérémonie est prévue au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, en présence du président des États-Unis Joe Biden et de vétérans américains. Les États-Unis qui ont fourni un effort massif durant toute la guerre. En plus des 15 millions d’hommes engagés dans l’armée, plus de 12 millions d’Américains ont été mobilisés. Pourquoi des hommes vivant de l’autre côté de l’Atlantique ont-ils accepté de risquer leur vie en Europe ? Comment la société américaine a-t-elle adhéré à l’engagement aux côté des Alliés ?
Invités : Christophe Prime, historien au Mémorial de Caen, auteur de "L’Amérique en guerre - 1933-1946" (éd. Perrin, 2024) ; Hélène Harter, historienne, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Amérique du Nord, et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteure de "Eisenhower - Le chef de guerre devenu président" (éd. Tallandier, 2024) ; Emmanuel Thiébot, directeur du Mémorial de Falaise et auteur du livre "Débarquement-Libération - 50 arrêts sur image, des préparations aux commémorations" (éd. Armand Colin, 2024).
Il y a 70 ans, le 8 mai 1954, l’armée française était défaite à Diên Biên Phu, au nord Viêt Nam par les troupes du Viet Minh menées par le général Giap. Cette défaite, qui a marqué la fin de la présence française en Indochine, a été vécue comme un traumatisme national, 14 ans seulement après la défaite de 1940. Que s’est-il passé à Diên Biên Phu ? Quelles leçons peut-on en tirer ? Frédéric Mounier reçoit Pierre Servent, officier de réserve, journaliste, ancien conseiller ministériel et porte-parole du ministère de la Défense et enseignant à l’École de guerre. Il publie "Diên Biên Phu, les leçons d'une défaite - Connaître hier pour comprendre aujourd’hui" (éd. Perrin, 2024).
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