Accueil
Rats d'Opéra
Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

Rats d'Opéra

Emission présentée par Jean-Pierre Vidit

Cette émission est proposée par Jean-Pierre VIDIT, Président du Cercle lyrique de Metz. Avec lui, vous ferez des voyages au travers de l’art lyrique qui va de l’opéra à l’opérette jusqu'à la comédie musicale. Les grands évènements de la vie lyrique locale, les grandes œuvres et celles moins connues et les grands interprètes serviront de canevas à ses itinéraires musicaux. Un mot d’ordre: du plaisir, beaucoup de musique et quelques commentaires.

Partager
S'abonner

Episodes

  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Base "Rat d'opéra"

    24 mars 2024
    Nul doute que le nom de Porpora soit indissolublement lié au 18ème siècle pour deux raisons...
    La première est sa production d’opéras et d’arias composés pour les plus grandes voix qui, à cette période, étaient essentiellement groupées autour d’un certain nombre de noms qui remplissaient les salles à tout coup pour éblouir un public déjà conquis d’avance. Il s’agissait de Farinell, de Senesino, Cafarelli - entre autres – qui parcouraient l’Europe pour créer les opéras que des compositeurs écrivaient pour eux et surtout pour leurs voix. La seconde raison est que Porpora fût également un professeur de très grand talent – et donc très rechercé - que l’on venait consulter pour parfaire sa technique vocale. Stefano Aresi dans le livret du disque que Franco Fagioli consacre à Porpora souligné la primauté de ce maître tant dans le chant que dans la composition au point de faire de lui le maître reconnu et adulé de la puissante tradition napolitaine. On le voit dit encore le musicologue Stefano Aresi « comme le miroir privilégié de sa connaissance surprenante de la voix humaine » et les innovations qu’il a apporté peu à peu au répertoire comme au style ainsi que sa conception de l’art vocal fort puissamment enraciné dans la tradition napolitaine.
    Polifemo est l’un de ses succès les plus éclatants qui emprunte à la mythologie la matière de son livret où des airias redoutables de complexitédonnent l’occasion aux chanteurs de briller de mille feux par l’éclat de leur technique stupéfiante.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Base "Rat d'opéra"

    24 mars 2024
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Zémyre, la Belle et Azor, la bête

    17 mars 2024
    La version du conte de Jeanne Marie Leprince de 1756 est probablement celle des versions qui plongent ses racines dans les temps les plus reculés puisqu’on en trouve des traces dès l’antiquité. Probablement parce le thème : la beauté et la laideur – et l’attitude que nous avons face à elle - sont des thèmes qui touchent tout un chacun. Comment accueillons nous les êtres différents et comment acceptons nous que les autres ne soient pas taillés à notre image. Nous suivrons la version qu’André-Ernest - Modeste Grétry donnera de l’œuvre à la cour du roi de France. Il faut préciser que le compositeur – belge d’origine - avait été appelé par Parie Antoinette comme professeur de clavecin mais aussi Directeur de la musique et pourvoyeur des divertissements royaux. C’est d’ailleurs au Palais de Fontainebleau que l’œuvre sera créée le 9 Novembre 1771. Zémyre, l’héroïne du conte, pour sauver son père est obligé d’aller le remplacer auprès d’Azor un terrible monstre effrayant comme prisonnière pour avoir pénétré dans le domaine en bafouant l’autorité de son propriétaire. Ce dernier tombe, bien sûr, amoureux de la belle jeune fille et cette dernière consent, après voir défailli face à sa laideur épouvantable, à le regarder et à voir les qualités de cœur qui anime cet homme et à ne plus le fuir. Elle va finir par l’aimer et lui trouver bien des qualités et faire ainsi tomber le sortilège qu’une fée malveillante avait jeté sur Azor. Le monstre se transforme alors sous les yeux de Zémyre en un jeune roi prêt à l’épouser. C’est comme dans la Cenerentola de Rossini, le « triomphe de la bonté ». Cet opéra en forme de conte nous propose également une partition fine et élégante – très 18ème siècle -qui contient le célèbre « air de la fauvette », morceau de bravoure pour le répertoire des sopranos qui, à l’instar de Mady Mesplé dans l’enregistrement utilisé pour cette émission, permet de faire valoir une voix exceptionnelle.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Salomé, la sulfureuse

    10 mars 2024
    En compagnie de Philippe Stutzmann, du Cercle lyrique de Metz, nous allons faire la découverte du 3 ème opéra de Richard Strauss.,
    Après deux autres premières œuvres de jeunesse – Guntram et Feuresnot - connaît au moment de la création en Décembre 1905 un authentique succès qui est un triomphe salué par 38 rappels. Ce succès va très vite dépasser les frontières et propulser Richard Strauss au rang de « grand compositeur lyrique ». Suivent ensuite – en collaboration avec l’écrivain autrichien Hugo Von Hofmannsthal – Elektra, Le chevalier à la rose, Ariane à Naxos…Arabella qui vont assoir, de façon indéfectible, la réputation de Richard Strauss dans la catégorie des plus grands compositeurs d’opéra. Salomé sera créée à Dresde au Königliches Opernhaus le 9 Décembre 1905 sur fond de scandale tant le sujet était osé. Salomé est une jeune fille dont le beau-père – Hérode - est fasciné par la beauté de la jeune fille alors que cette dernière est sugjuguée par la voix de Jean-Baptiste qui est emprisonné et a dénoncé publiquement l’adultère de la mère de Salomé. En contrepartie de sa danse – la célèbre danse des 7 voiles - Salomé obtient d’Hérode la tête de Jean-Baptiste à qui Salomé adresse une longue tirade amoureuse. Hérode veut se cacher au palais et remarque Salomé, restée sur la terrasse, qui converse avec la tête décapitée de Jean-Baptiste. En la voyant, Hérode, furieux, ordonne à ses gardes de l’exécuter
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    La curiosité est un vilain défaut : Lohengrin de R.Wagner

    3 mars 2024
    Nous allons découvrir l’opéra de Wagner Lohengrin de R.Wagner en
    compagnie de Patrick Thil. Il faut tout de suite signaler que cet opéra
    se trouve situé à la mi-temps de son geste créateur. C’est en effet le
    sixième opéra du Maître et le troisième de ses dix opéras principaux.
    Nous savons effectivement que Wagner ne voulait pas que ses
    premiers opéras – ses opéras de jeunesse - soient jamais représentés
    à Bayreuth. C’est, pourtant, un des opéras romantiques qui marque
    un tournant dans le style d’écriture. S’y déploie, en effet, la couleur
    symphonique propre à l’œuvre de R.Wagner que l’on retrouvera
    dans d’autres compositions. C’est donc comme le précisait Patrick
    Thil, un opéra charnière. L’intrigue est complexe – comme toujours
    dans les œuvres du Maître de Bayreuth ! – mais on peut la résumer
    aussi brièvement qu’il est possible. Une jeune princesse, Elsa, y est
    accusée du meurtre de son frère et donc exclue du trône sur lequel
    elle devait monter. Pour sa seule défense, elle invoque un rêve dans
    lequel un noble chevalier vient la laver de cette accusation infâme. À
    ce moment précis, un mystérieux chevalier apparait dans une nacelle
    tirée par un cygne ! S’il peut aider cette dernière à lutter contre le
    complot d’Ortrud et de Telramund, Elssa ne va pas pouvoir respecter
    la consigne que le chevalier Lohengrin lui avait demandé de
    respecter : ne jamais l’interroger sur son nom ou sur son origine.
    Poussée par la curiosité, elle lui pose la question fatale et Lohengrin
    disparaît à tout jamais comme il était venu.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Renata Scotto et l’ombre de la Malibran 2

    25 février 2024
    Nous poursuivons avec Danielle Pister l’évocation de la carrière de Renata Scotto (1934-2023) qui, au moment où nous nous intéressons à son parcours, possède le répertoire des grands opéras italiens qui, normalement devraient suffire à alimenter les engagements d’un chanteur lyrique. Pourtant Renata Scotto, malgré les difficultés, va investir le répertoire français avec des œuvres comme celle d’Ambroise Thomas – Mignon - mais aussi Massenet pour Manon où la difficulté est de trouver un juste équilibre entre l’expressivité italienne et la retenue plus française auxquels s’ajoutent les problème de style et d’articulation puisqu’il s’agit de chanter dans une autre langue que maternelle. Si elle n’a pas chanté en allemand tous les rôles écrits par Wagner, elle interprètera la version française du Tannhäuser écrite par Wagner pour l’Opéra de Paris. Elle participera toutefois en allemand à l’Erwartung de Schoenberg ainsi que le rôle de la Maréchale du Chevalier à la rose de R.Strauss puis celui de Clytemnestre dans Elektra avant d’aborder le Parsifal de Wagner. La fin de la carrière de Renata Scotto lui verra aborder tous les grands rôles pucciniens – Tosca, Butterfly et Liu – ou verdiens avec entre autres Rigoletto, Traviata. Au final, la chanteuse aura interprété plus de 100 rôles et accroché à son palmarès rien moins que 45 opéras différents.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Renata Scotto et l’ombre de la Malibran 1

    18 février 2024
    Au cours d’une séance de spiritisme, la jeune adolescente Renata Scotto, décide de devenir une artiste lyrique. C’est ce parcours que Danielle Pister va nous permettre de redécouvrir alors que la chanteuse est décédée le 16 Août 2023 à l’âge de 89 ans ( née en 1923) en Italie dans sa ville natale : Savone. Renata Scotto, adolescente va étudier le chant et elle se forme au conservatoire de Milan où le grand ténor espagnol Alfredo Krauss la met en relation avec sa propre professeure de chant. Celle-ci va aider la jeune fille à acquérir toutes les techniques vocales nécessaires à une carrière qui débutera peu après – comme souvent- en remplaçant au pied levé, à 18 ans, le rôle de Violetta puis peu après un rôle secondaire de La Wally de Catalani en compagnie de Mario del Monaco et de Renata Tebaldi. Cette prestation lui vaut 15 rappels ! Immanquablement d’autres théâtres vont la solliciter jusqu’à ce qu’un nouveau désistement en 1957 – celui de Maria Callas – lui ouvre les portes du Festival d’Édimbourg. Elle a 23 ans. Sa carrière internationale est lancée qui correspond aussi à ses grands rôles pucciniens : Mimi, Butterfly puis verdiens : Gilda puis Violetta. L’étendue de sa palette vocale lui permet également d’inscrire à son répertoire La Périchole d’Offenbach.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Gosse de riche et autres perles

    11 février 2024
    Le hasard des programmations lyriques est quelques fois heureux. Il nous permet de découvrir des œuvres qu’une méconnaissance aveugle…et quelques fois partisane… a, un peu vite, rangé dans le magasin des antiquités. La programmation des Frivolités Parisiennes qui, désormais gère artistiquement l’Opéra de Reims, reprend le 24 Mars prochain un des spectacles qui a connu un beau succès et une belle audience « Gosse de Riche » (1924) dont la musique est signée Maurice Yvain souvent associé à un parolier de talent Albert Willemetz. Les vedettes de l’époque : Mistinguett, Arletty mais aussi Maurice Chevalier – qui créa le plus grand succès Là Haut – portaient haut et fort leurs partitions dont certaines seront reprises par des artistes internationales comme Ella Fitzgerald, Billie Holyday et Sarah Vaughan. On aura compris, dans le tout d’horizon qui vous sera proposé au cours de l’émission, que l’influence musicale du jazz, du charleston…est grandissante et viendra profondément modifier la construction des opérettes et des airs qui les constituent. Ils changent complètement la configuration de l’orchestre qui se trouve réduite . L’humour, la satire, le quiproquo se taillent la part du lion en puisant dans les ressources des quiproquos, des faux-semblants habilement utilisés dans le vaudevilles ou les portes claquent, les maris sont trompés et les amants cachés dans les placards. A condition que tout finisse bien et que les maris trompeurs ou trompés comme les femmes bafouées ou infidèles finissent par pardonner sur un air entraînant que tout le public peut reprendre en chœur. Et, comme le conclut Maurice Chevalier dans Là Haut : « si vous n’aimez pas cela n’en dégoûtez pas les autres ».
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Le ténor dans l’univers baroque.

    4 février 2024
    En compagnie de Pierre Degott, nous poursuivons l’évocation et la
    spécification des voix utilisées par les compositeurs à la période
    baroque. Après les sopranos et les contre-altos nous évoquerons au
    cours de l’émission la tessiture du ténor. Il y a toujours eu des ténors
    dans la musique baroque mais à partir de 1640 les rôles désirables et
    héroïques dans la dramaturgie baroque vont de plus en plus être
    confiés à des castrats qui, à part en France, envahissent les scènes
    opératiques. Relégués en seconde ligne, les ténors se verront confiés
    des rôles humoristiques ou des rôles travestis de vieilles femmes, de
    nourrices ou de sorcières, laissant la pleine lumière aux castrats.
    Toutefois la voix de ténor reste présente mais les rôles restent
    subordonnés à ceux des castrats qui cumulent les airs pendant que le
    ténor défend un rôle plus secondaire et plus réduit au niveau du
    nombre des airs à chanter. Même si à partir de 1800, des
    compositeurs comme Rossini -- entre autres – continuent d’écrire
    pour des castrats, il y a un retour en force des ténors sur le devant de
    la scène. Scarlati, Haendel… écrivent alors pour les ténors qui
    peuvent pour certains égaler en élégance et en brillance le chant des
    castrats. Ainsi Francesco Borosini, il est dans le Bajazet dans
    Tamerlano de Haendel, dont on entendra un extrait chanté cette fois
    par un ténor connu et contemporain Ian Bostridge qui défend une
    partition importante. Par la suite, un certain nombre de
    compositeurs vont écrire des oratorios pour des ténors comme, par
    exemple, Haendel dans le Messie. On se rend compte alors que les
    ténors vocalisent avec autant de vélocité et de beauté que les
    sopranos ou les castrats. D’où une certaine revanche des ténors qui –
    on le voit dans certaines configurations actuelles – trustent le devant
    de la scène.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Legros, Haute-Contre de Glück

    28 janvier 2024
    Au travers de son nouveau disque, Reinoud van Mechelen, haute contre – poursuit avec son ensemble A nocte temporis - sa description des grands haute-contre qui sont, parfois, devenus les interprètes favoris et alors attitrés de grands compositeurs qui écrivent pour eux et pour leur voix.
    Ici nous suivons la carrière de Joseph Legros qui, avant sa rencontre avec Christophe W. Gluck, mène une carrière assez classique de chanteur d’opéra au service de
    diffé »rentes œuvres dont nous donnerons des extraits. Il avait été remarqué au tout début de son apprentissage par ses grandes connaissances musicales – fruit d’études sérieuses - mais, surtout, par sa capacité à lire et déchiffrer des partitions difficiles comme celles de Mondoville. En 1774, Joseph Legros rencontre Gluck. Leurs rapports peuvent être qualifiés de volcaniques au tout début de leur rencontre. Gluck s’emporte de façon violente devant l’inexpressivité de son interprète – l’absence de cœur et d’émotions - et qui chante comme un « haute contre de cathédrale » interprétant au lutrin sa partition au pied de l’autel. On reproche aussi à Legros d’être un piètre interprète et un médiocre acteur. On reproche au chanteur, pour être dans l’esprit du 18 ème siècle, d’être plus « paysan que berger ». Gluck va convaincre Legros d’interpréter ce qu’il ne fait que chanter. Modifiée en profondeur et acceptant la pertinence des critiques de Gluck, Legros devient l’interprète favori de Gluck. La carrière triomphale de Legros est lancée. Il créera Orphée et Eurydice en 1774 dont le célèbre « J’ai perdu mon Eurydice » figurera, bien plus tard, au top ten des airs les plus interprétés dans le répertoire lyrique.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Sir Georg Solti, héritier de Toscanini 1

    14 janvier 2024
    Beaucoup de chefs hongrois ont brillé dans cette partie du XXème siècle en Europe comme aux États-Unis. Comme la plupart de ses confrères, il dût faire face à l’atmosphère antisémite qui le conduira à modifier son patronyme. Il a la chance de faire la connaissance de Toscanini qui fait appel à lui lors d’un enregistrement de la Flûte enchantée. Il devient alors Georg Solti : nom de la ville dans laquelle il est né. Il émigrera en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale et commencera par défendre la musique hongroise et son principal compositeur : Belà Bartók. Peu après la représentation de Fidelio à Munich séduit le public et la critique. Il va, dans la même période, bénéficier pour le lancement de sa carrière du développement du microsillon puis de la stéréophonie. C’est grâce à l’audace du producteur John Culshaw, directeur artistique du groupe Decca, qu’il entreprend le premier enregistrement du Ring. Contrairement aux prédictions négatives, ce disque recevra un accueil public chaleureux faisant de Sir Georg Solti un grand chef wagnérien. Ses réussites dans Verdi puis dans des œuvres symphoniques avec Chœurs - comme la Symphonie N°2 de Malher « Résurrection » - lui apporte la consécration internationale. Nous poursuivrons cette évocation de la carrière de Georg Solti dans une prochaine émission.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Callas, les années 60-65 : une fin glorieuse mais courte

    7 janvier 2024
    Nous poursuivons avec Jean-Pierre Pister l’évocation de la deuxième partie de la carrière de Maria Callas – la plus courte pour une artiste lyrique de cette importance – qui fait ses adieux à la Scala et à l’Italie avec une rareté de Donizetti : Poliuto tiré du Polyeucte de P.Corneille. Une rencontre marquante – celle du Chef Georges Prêtre – qui devient une personnalité marquante pour ses enregistrements
    et ses tournées. Elle change également de mentor : exit Walter Legge pour Michel Glotz qui s’occupe maintenant de ses enregistrements toujours pour E.M.I. Ses dernières apparitions scéniques se passent à Garnier et à Covent Garden pour Norma et Tosca en 1965. Puis elle pratique de nombreux récitals de 1962 à 1965 – y compris à la TV – où elle diversifie son répertoire avec des airs empruntés à des compositeurs français – Massenet, Charpentier et A.Thomas ou allemands comme Mozart, Weber entre autres. Elle enregistre en 1964 à la salle Wagram une version de Carmen sous la direction de G.Prêtre puis, la même année, une version de Tosca avec C.Bergonzi, Titto Gobbi. La réception des œuvres divise la critique sur les ondes radiophoniques. Elle entreprend également une dernière immense tournées en 1974 avec Guiseppe Di Stéfano dont les traces radiophoniques ou télévisuelles laissent entendre d’indéniables altération du timbre de la voix. De 1965 à sa mort - en 1977- elle vit recluse dans son magnifique appartement de la rue Georges Mandel, non loin du Trocadéro, en écoutant ses disques. Sa mort, les querelles de son héritage, laissent planer le mystère sur la fin de sa vie dont son « toujours mari » récupérera la majeure partie et disparaître en 1981.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Callas, le sommet des années 50

    31 décembre 2023
    En compagnie de Jean-Pierre Pister, nous évoquons les années 50-60 de la carrière de Maria Callas qui, après sa naissance aux États-Unis, fait un bref séjour en Grèce où elle parfait son éducation musicale et travaille avec Elvira de Hidalgo qui a randement contribué à sa formation, au Conservatoire d’Athènes.
    De façon assez inattendue, elle débute sur scène par une brève incursion dans Wagner. Elle chante le rôle de Kundry…en italien au grand désespoir critique du Pape Pie XII, germanophone distingué. Elle va alors s’orienter exclusivement vers le répertoire italien et les chefs d’œuvres du bel canto et connaît son premier triomphe à la Scala avec Macbeth de Verdi puis les Vêpres siciliennes. Jusque dans les années 60, une série impressionnante de triomphes à La Scala et dans d’autres grandes maisons d’opéra (Métropolitan Opéra entre autres malgré des relations difficiles avec son directeur Walter Bing), de grands enregistrements sous le label EMI que dirige le célèbre producteur Walter Legge. Tosca d’anthologie, Traviata de légende mise en scène par Visconti, Butterfly puis Il Trovatore et, enfin, une Lucia Di Lammermoor dirigée par Karajan installe l’aura de Callas et sa longue collaboration avec La Scala. Jusqu’au scandale du 2 janvier 1958 à Rome où elle interrompt la représentation de Norma. Si l’on ajoute la séparation sans divorce d’avec son mari et mentor Giovanni Baptista Meneghini, les débuts de sa liaison tapageuse avec Aristote Onassis : tout est en place pour passer de la célébrité un peu tapageuse à la légende qui aboutit en 1960 à ses adieux à La Scala. Et à son installation à Paris…..À suivre……..
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Deux visions du Messie : d’Haendel à Mozart.

    24 décembre 2023
    Bien qu’Haendel ne soit pas anglais – il y séjourna après avoir quitté l’Allemagne – le compositeur est remarquablement connu dans toute l’Europe pour son Messie.
    L’Alleluia – une des pièces majeures de l’œuvre - est probablement «  LE » morceau de la musique religieuse le plus connu. C’est sous l’influence du Baron van Sweiten ,
    son frère en maçonnerie, que dans les années 1780 que Mozart s’empare de la musique de Haendel pour l’adapter au goût des viennois. À ce titre et dans cet esprit, il faut souligner qu’il y a des différences d’interprétations qui, principalement au 19 ème siècle, nous gratifieront d’interprétations particulièrement imposantes avec un
    effectif pléthorique qui pouvait dépasser la centaine d’exécutants. Il y a également, dans la version de Mozart, de notables modifications dans les instruments qui constituent la phalange. A titre d’anecdote, signalons que Mozart y introduit la clarinette qui fût l’un de ses instruments de prédilection. Le Messie de Haendel est constitué de trois parties : la nativité, la résurrection et une troisième consacrée à une réflexion musicale sur la rédemption. C’est Jean-Pierre Pister qui nous introduit d’abord aux particularités du Messie de Haendel puis il évoquera la réécriture par Mozart du Messie de Haendel qui fût crée en 1741. Mozart a découvert Haendel à la faveur de déplacement en Angleterre puis également en Allemagne où l’œuvre s’est répandue.
    Par certains côtés, cette réécriture peut être assimilée par sa ressemblance aux symphonies du compositeur salzbourgeois. La différence tient essentiellement aux instruments spécifiques utilisés par Haendel et par Mozart. Pour mieux saisir ces différences d’écriture, nous écouterons l’œuvre de Haendel sous la direction de
    Sir Georg Solti puis de Sir Thomas Beecham alors que celle de la version réécrite par Mozart sera conduite sous la baquette de Sir Charles Mackeras.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Un naufrage de qualité.

    17 décembre 2023
    Le naufrage du Titanic a donné lieu à l’un des films placés en haut du
    box-office mondial.
    Oeuvre de James Cameron - qui bénéficia de moyens techniques importants pour donner à son travail une puissance et un réalisme assez époustouflant qui a fasciné les spectateurs. Et porté au vedettariat Leonardo Di Caprio et Kate Winslet. On sait moins que Maury Yeston, compositeur et parolier, et Peter Stone, scénariste et auteur de livrets, s’emparent de ce sujet, 10 ans avant la première, pour écrire une comédie musicale sur le Titanic qui sera créée à Broadway en 1997…la même année que le film. C’est Jean-Philippe Heberlé, spécialiste de la comédie musicale, qui retrace à la fois les caractéristiques des deux auteurs de l’œuvre. Peter Stone, auteur du livret de l’histoire, et Maury Yeston, parolier et compositeur se rencontrent sur un autre spectacle – Grand Hôtel - qu’ils viennent de sauver du naufrage !!! Le compositeur Maury
    Yeston, fort d’une solide formation musicale, puise à la fois dans un
    célèbre compositeur anglais – Edward Elgar - mais aussi dans d’autres
    styles musicaux comme la musique religieuse ( les hymnes) et le ragtime proche du jazz et très populaire à la fin du 19 ème siècle. Ce qui n’interdit nullement que cette comédie musicale soit assez opératique : elle contient des airs, des ensembles ainsi que des duos. Une construction astucieuse des types de personnages – des groupes
    caractérisés : les ambitieux, les insouciants et les réalistes – permet
    de compenser et de s’adapter à la dimension forcément réduite
    d’une scène de « musical ». Toutefois, cette comédie musicale n’est
    pas exempte de propos plus sérieux – et un tantinet moraux – il est
    dangereux de croire que l’on peut créer un engin qui est plus fort que
    la nature…ou alors on coule !
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Une vénus noire à Bayreuth Deuxieme

    10 décembre 2023
    Nous poursuivons en compagnie de Danielle Pister, l’évocation de la carrière de Grâce Bumbry.
    Cette seconde époque correspond à la période où la chanteuse va passer du registre « mezzo-soprano » au registre « soprano » notamment dans Tosca. Toutefois, avant de quitter le registre qui avait fait sa gloire et sa renommée, elle va
    affronter le rôle emblématique de Carmen sous la direction de Frühbeck de Burgos. Précisons que ce chef s’avère être un lointain successeur d’Ataulfo Argenta qui fût l’un des grands chefs qui re-dynamisa la musique symphonique en Espagne. En pleine gloire, il devait disparaître tragiquement comme l’émission que nous lui avons consacrée en atteste que l’on peut retrouver dans les podcasts de
    RCF. Le rôle de femme maléfique n’est pas le seul qu’elle va interpréter. Celui de Dalila, autre tentatrice mortifère, fût enregistré en 1962 sous la baguette de Janos Kulka. L’intrigue consistait, on le sait, à séduire pour mieux arracher à Samson le secret de sa force herculéenne afin de l’en priver et provoquer sa perte. Grâce Bumbry va, de plus en plus, s’affirmer dans les rôles de sopranos comme avec Norma de Bellini et son célébrissime Casta Diva puis Cavalleria rusticana. La carrière de cette cantatrice fût d’une exceptionnelle longueur puisqu’ayant fait ses adieux à la scène en 1997 pour se consacrer à l’enseignement ainsi qu’au récital. Mais elle remontera sur scène à 73 ans pour incarner Monisha dans Treemonisha de Scott Joplin avant de se retirer à Berlin et promouvoir sa « Bumbry way », méthode destinée à lier maîtrise musicale et confiance mentale.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Une vénus noire à Bayreuth Premiere

    3 décembre 2023
    Grace Bumbry nous a quitté le 7 mai 2023 au terme d’une carrière internationale unanimement appréciée, saluée par la critique internationale.
    Notre invitée, Danielle Pister, nous conte son histoire et son parcours artistique qui n’aurait pu n’avoir jamais existé.Victime des lois de ségrégation raciale dans les états du Sud, l’entrée au Conservatoire de sa ville d’origine lui fût refusé bien qu’elle ait obtenu le premier prix d’un concours de chant radiodiffusé. Habitué
    des offices religieux, elle baigne dans les œuvres de musiques religieuses au cours de sa jeunesse constituant ainsi un bagage non négligeable. Autre avatar significatif, elle va bénéficier de l’aide de
    Lhote Lehmann, célèbre cantatrice germanique qui, fuyant l’Allemagne nazie, va la prendre, comme élève, pour lui faire travailler sa voix de mezzo-soprano Elle fera ensuite une rencontre aussi surprenante que marquante : celle de Wieland Wagner, petit-
    fils de Richard Wagner. Ce dernier, contre toute attente et contre vents et marées, lui confie le rôle de Vénus dans Tannhauser déclenchant, à quelques années de la fin de la guerre 1939-1945, un formidable scandale. C’est,en effet, la première femme noire à fouler la scène du Festspielhaus wagnérien pour interpréter un personnage mythologique… typiquement blanc. 40 minutes de rappels viennent
    consacrer sa prestation et lancer, définitivement, sa carrière et lui ouvrir ainsi les portes des plus grands théâtres.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Baroque Contre -Alto

    26 novembre 2023
    Nous poursuivons en compagnie de Pierre Degott l’inventaire des
    différents types de voix baroques que nous avions introduits par la
    voix de « soprano » dans une précédente émission consacrée à cette
    tessiture. Dans cette nouvelle catégorie, d’alto baroque, on retrouve
    aussi bien des hommes que des femmes comme interprètes dont la
    caractéristique vocale majeure est, précisément, l’ambiguïté vocale –
    tour à tour masculin puis féminine - qui trouve un bel exemple avec
    Maryline Horne célèbre pour le grand ambitus de sa voix passant de
    la voix grave aux trilles les plus élevées. Ce qui lui permit d’aborder
    un compositeur qui écrivit beaucoup pour eux ou elles : Rossini. Cette
    voix d’alto féminine se rapproche de la voix des castrats qui seront
    remplacés - après l’interdiction de l’opération de castration – par les
    contraltos qui, peu à peu, interpréteront les rôles des castrats : tour à
    tour dans des rôles masculins ou dans des rôles féminins. On
    entendra un témoignage exceptionnel de castrat grâce à un
    enregistrement de 1902 qui permet de découvrir l’un des derniers
    castrats : Alessandro Moreschi. Ce sont donc les contreténors ou les
    contralto qui prendront la succession des castrats pour les rôles tour
    à tour féminins ou masculins comme on le verra avec Ewa Podles ou
    Franco Fagioli. Et ensuite, dans une même œuvre, Nathalie
    Stutzmann – contralto - et en face d’elle Philippe Jaroussky –
    contreténor - pour le Giulio Cesare de Haendel . Précisons toutefois
    que le contreténor avait fait son apparition avec Alfred Deller dont
    nous écouterons un enregistrement.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Heures et malheurs dans la vie de Malcom X d’Anthony Davis

    19 novembre 2023
    Nous retrouvons Philippe Stutzmann pour le second opus de la série consacrée aux opéras contemporains qui ont été programmés pour le début des retransmissions du Métropolitan Opéra de New York - saison 23/24 - sous l’impulsion de son directeur général Peter Gelb.
    L’œuvre au programme est une composition d’Anthony Davis, musicien, qui, sous l’impulsion de son frère, Christopher, comédien, prend connaissance de la vie de Malcom X. L’acteur interprétait dans les années 80, au théâtre, le personnage du leader. L’opéra- dont le livret est signé par Thulana Davis, une cousine - raconte la vie de Malcom Little dit Malcom X comme celle d’un héros tragique propre, comme dans les opéras de Wagner, à trouver une place dans un œuvre lyrique. Malcom Little en passe de devenir Malcom X va se retrouver quasi orphelin en 1931. Son père Earl est victime d’un « accident » - probablement commandité par le Ku-Klux-Klan - et sa mère sombre dans une dépression irrépressible qui la conduit définitivement à l’hôpital psychiatrique. Commence alors une vie de placements plus ou moins heureux, d’errance et de délinquance bien que pris en charge par sa demi-sœur : Ella qui ne l’abandonnera jamais. La prison lui permet de découvrir la lecture et un peu plus tard l’islam. Il rejoint « Nation of Islam », se convertit, change d’identité mais des tensions naîtront rapidement entre Malcom X et le chef du mouvement sur la manière de mener les luttes. Pour l’apaiser sa femme lui propose de partir en pèlerinage à La Mecque., À son retour, converti, il est assailli par les journalistes à propos des émeutes de l’été 1964. Le 21 Février 1965, il doit prononcer un discours à Manhattan pour son mouvement. Devant le micro, il est alors assassiné dès qu’il prend la parole. La première de l’opéra, dans sa version définitive, aura lieu le 28 Septembre 1986 au New York City Opera.
  • Une émission avec le Cercle lyrique de Metz

    Figaro ? Si ! : Florian Sempey

    12 novembre 2023
    Il est toujours émouvant de voir arriver dans les bacs des disquaires un premier disque surtout lorsqu’il s’agit d’un chanteur – baryton de surcroît- comme Florian Sempey. Après un apprentissage « en province » à Libourne puis à Bordeaux a été distingué comme révélation aux Victoires de la Musique en 2013. Il s’est alors révélé sur les scènes nationales puis internationales en défendant un rôle fétiche : celui de Figaro dans le Barbier de Séville. Mais, surtout, Florian Sempey entretient une relation quasi filiale avec le compositeur Giaocchino Rossini dont le butse – qui figure sur le disque – trônait sur le piano de sa grand-mère. >Il en est devenu l’un des interprètes de référence. L’intérêt de ce disque est aussi de sortir des sentiers battus et de nous offrir les interprétations des « petites » œuvres du début de la carrière de Rossini – des farces ou des vaudevilles - comme La scala di seta, L’occasionne fa il ladro et La cambiale di matrimonio. Ces œuvres « de jeunesse » avaient été conçues pour le Teatro San Moïse. Elles étaient un peu tombées dans l’oubli mais furent remises au goût du jour par le Festival Rossini de Pesaro. Le titre de l’album en forme de boutade montre, à l’évidence, le plaisir que l’interprète – malgré les difficultés de l’écriture rossinienne - prend comme d’autre d’ailleurs - et l’on pense à Juan Diego Florez – plaisir à travailler ces difficulté pour offrir ce que ce disque permet : un grand moment de bonheur au service d’une musique et d’un compositeur qui, pour parodier une publicité célèbre « le vaut bien » !

Vous avez parcouru 20 épisodes sur 152

Afficher plus

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don