31 janvier 2025
Comme elles font toutes…de W.A.Mozart
Tel est le titre, traduit en français, du célèbre opéra de W.A. Mozart
qui sera présenté pour la première fois le 26 Janvier 1790 au Burgtheater de Vienne. Sur le plan du catalogue, cette œuvre vient après Les Noces de Figaro en 1786 puis Don Giovanni en 1787. S’il se situe après, il représente la troisième collaboration de Mozart avec l’Abbé Da Ponte qui était devenu, après les succès des Noces et de Don Giovanni, le librettiste presqu’attitré du compositeur. L’Abbé Da Ponte avait d’ailleurs proposé le livret à Antonio Salieri, musicien attitré de l’Empereur d’Autriche. Celui-ci l’avait jugé immoral et invraisemblable. L’œuvre écrite restera, de ce fait, un certain temps sur une étagère sorte de purgatoire avant de connaître le succès grâce à la musique du musicien salzbourgeois. Philippe Stutzmann, Membre du Cercle lyrique de Metz, va vous guider pour nous introduire dans cette intrigue à rebondissements où un sujet grave – la fidélité conjugale ou amoureuse – est traité avec virtuosité mais avec une certaine dose de comique quelques fois un peu rude et
amère. De fait, les deux personnages féminins sont pris, à leur insu,
dans une machination où il sera question de mettre en évidence leur
irrésitible penchant pour l’infidélité et la trahison. Donc pour leur
perversité congénitale : de quoi fâcher les féministes ! L’intrigue, bien
évidemment, est compliquée. Elle se déploie au fil des deux actes
que dure l’opéra entre manigances, fausses routes, chausse-trappes
et mauvaises informations puisque le but – à peine avoué – est la
manipulation. Il s’agit par tous les moyens à disposition de prouver ce
que l’on veut prouver : l’infidélité incoercible des femmes. Mais tout
finira bien qui a mal commencé et le principal instigateur de cette
manipulation – Don Alfonso - sera aussi celui qui au final réconciliera
les amoureux fâchés qui, bien sûr, vont se retrouver et, bien
évidemment, en rire.
Jean-Pierre Vidit
Droits image: Une émission avec le Cercle lyrique de Metz