27 février 2022
Toscanini : du symphonique au lyrique
Toscanini (1867-1957) , le premier « Maestrissimo »
Nous proposons une série de quelques grandes figures de chefs d’orchestre polyvalents – pour les grands concerts symphoniques et dans la fosse pour les représentations d’opéra.
Nous commençons cette série par deux émissions consacrées à l’immense chef italien, Arturo Toscanini (1867–1957).
Dans un premier temps, nous couvrirons la carrière d’un exceptionnel musicien dont le répertoire symphonique était particulièrement étendu mais qui fut, d’abord, très lié à l’opéra de son temps. Directeur musical de la Scala de Milan, dans les premières années du XXe siècle, puis au cours des années 1920, il fut d’abord un intime de Verdi, décédé en 1901. Il dirigea les grandes productions du Metropolitan Opera de 1909 à 1915. Créateur, en 1892, du Paillasse de Leoncavallo, il fut très proche de Puccini dont il dirigea les premières mondiales de La Bohème, en 1896, de la Fille du Far-West en 1910, de Turandot en 1926. Son refus du régime mussolinien l’éloigna peu à peu de l’Italie. Il fut le premier chef d’orchestre étranger à diriger Wagner à Bayreuth, au tout début des années 30 mais l’imminence de l’arrivée d’Hitler au pouvoir mit fin à cette aventure. On le retrouve ensuite dans les premières années glorieuses du Festival de Salzbourg, où il dirige des productions inoubliables de La Flûte enchantée, de Fidelio, des Maîtres-chanteurs de Nuremberg. Mais cette période ne pouvait que prendre fin avec les rumeurs, de plus en plus persistantes, relatives à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, ce qui fut effectif en mars 1938. Ayant alors dépassé la soixantaine et s’étant, dans les mêmes années, couvert de gloire comme chef symphonique à la tête de l’Orchestre Philharmonique de New York, Toscanini envisagea de prendre sa retraite et ne dirigea dorénavant d’opéra qu’en version scénique.
Droits image: Une émission avec le Cercle lyrique de Metz