Loin du rêve affiché au départ, les Jeux olympiques d’hiver de Pékin (du 4 au 20 février), font plutôt figure de rendez-vous maudit. Entre stratégie "zéro Covid", boycottage diplomatique et coût écologique, rarement on aura aussi peu parlé de sport à l’approche du plus grand rendez-vous sportif de la planète pour les sports d’hiver.
Les Jeux olympiques d'hiver de Pékin se déroulent en pleine pandémie de coronavirus. Pour le pouvoir chinois il s'agit d'afficher une stratégie "zéro Covid". Aussitôt arrivées sur le sol chinois, les délégations de sportifs sont isolées et placées dans une véritable bulle sanitaire.
Pékin assure que ce sont les Jeux olympiques les plus verts de l’histoire, grâce à l'utilisation d'énergies renouvelables. Mais dans la région aride où doivent se dérouler les épreuves de ski alpin, deux millions de mètres cubes d’eau sont nécessaires pour recouvrir les pistes de neige 100% artificielle.
Avec les Jeux olympiques de Pékin 2022, qui s'ouvrent ce vendredi 4 février, le pouvoir chinois veut envoyer un message à son peuple : le pays du milieu fait désormais partie des grandes puissances. Le président Xi Jinping mise même sur les sports d'hiver pour écrire le roman national. D'ici 2030, il veut mettre 300 millions de Chinois sur des skis.
Entraînement intensif, recrutement dès le plus jeune âge, mainmise de l’État : la recette gagnante des autorités chinoises pour construire des champions est-elle encore à l'œuvre pour les Jeux olympiques d’hiver 2022 ? On se souvient que lors des JO d’été de Pékin en 2008, ces fabriques de champions avaient été très médiatisées, notamment pour la gymnastique. Pour les sports d’hiver, la Chine a utilisé les mêmes ingrédients, mais avec un peu plus de retard.
Les polémiques ne manquent pas autour des Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Le Comité international olympique (CIO) est dans une position intenable et les athlètes tentent de ne pas politiser leur venue. Ces Jeux vont-ils marquer un tournant dans l'histoire de l'olympisme ?