12 avril 2021
Les futurs de l'éducation
A l’occasion du forum organisé par le CCIC avec l’UNESCO dont vous avez parlé la semaine
passée à cette antenne, vous prolongez votre réflexion aujourd’hui sur les futurs de l’éducation ?
L’éducation occupe une place importante dans la société. On voit durant ces longs mois de pandémie
combien l’éducation est un bien précieux qu’on ne peut mettre au second plan. Car, à travers elle, se
prépare le monde de demain. Sans éducation il n’y a pas d’avenir. Apprendre à devenir c’est le sujet
même du rapport d’étape sur Les futurs de l’éducation que vient de publier en mars dernier,
l’UNESCO 1 .
En lançant une réflexion et en animant un débat mondial sur les futurs de l’éducation à l’horizon 2050,
l’UNESCO prend acte de la nécessité de réinventer la manière de penser « l’éducation, l’apprentissage
et le savoir », « dans un monde de plus en plus complexe, incertain et fragile ».
On le voit avec la crise climatique et environnementale, et aussi avec la révolution du numérique, des
biotechnologies et des neurosciences, comme le souligne ce rapport de l’UNESCO. Cette révolution,
son objet et son impact, ont été au cœur de la première session du forum, jeudi dernier, en webinaire,
organisé par le CCIC avec l’UNESCO. On pourra continuer de suivre ces débats en ligne sur internet
avec ce webinaire organisé par le CCIC .
Alors que peut-on dire à ce stade de la réflexion sur les « futurs de l’éducation » initiée par
l’UNESCO à l’horizon 2050 ?
Sur le fond, est affirmée l’urgence d’un changement de cap. Un premier pas est de prendre acte des
crises profondes actuelles qui secouent le monde entier, « crises sanitaire, de gouvernance,
économique et environnementale ». Il faut en même temps « redéfinir l’humanisme pour des futurs
partagés », c’est-à-dire « repenser la façon dont nous voyons nos interdépendances les uns avec les
autres, mais aussi avec la planète et avec la technologie ». Cela passe par de nouveaux
apprentissages tout au long de la vie et le « pouvoir régénérateur de l’éducation ». Certes l’éducation
ne peut pas tout faire, mais se lancer avec les nations du monde entier dans une telle ambition est déjà
une belle contribution ; c’est porteur d’espoir.
Sur la forme, le document diffusé le mois dernier par l’UNESCO est un rapport d’étape, ce qui veut
dire que dans les prochains mois, d’autres travaux vont continuer de nourrir cette réflexion qui veut
encourager les nouvelles contributions dans une diversité culturelle, et différentes manières de
concevoir l’accès au savoir et l’éducation, aujourd’hui et demain.
L’UNESCO appelle tout le monde à contribuer à cet enjeu : « Nous devons réfléchir ensemble afin de
pouvoir agir ensemble, et pour créer les futurs que nous voulons ! »
Les contributions peuvent être soumises via la plateforme en ligne ou envoyées par e-mail
à futuresofeducation@unesco.org (en arabe, chinois, anglais, français, espagnol ou russe.
Droits image: © RCF Anjou