L'humain et la machine, l'éducation à l'entrepreneuriat, l'erreur comme source d'opportunité, l'économie de guerre ou la finance verte : deux jeudis par mois en 2024-2025, les enseignants-chercheurs de l'ESDES Business School défrichent les nouvelles modalités du travail dans le 18/19 régional, dans des chroniques de 5 minutes.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a fait renaître l’expression « d’économie de guerre ». Pour retrouver ce concept, il faut remonter à la Première Guerre mondiale, alors que les belligérants s’attendaient à une guerre courte. Difficile désormais de ne pas constater le parallèle avec la situation en Ukraine, où le conflit s'éternise, exigeant de plus en plus de ressources. La guerre a ainsi acquis un caractère total. Pour en parler, Laurent Vilaine, docteur en sciences de gestion à l’ESDES Business School de l’Université catholique de Lyon est au micro de Grégoire Gindre.
Penser le travail robotisé n'a en fait rien de moderne. Mieux encore, Georges Bernanos (1888-1948), s'est très vite décrit comme un combattant de la liberté contre toute les formes de déshumanisation, qu’elles émanent du capitalisme, du fascisme ou du communisme. Il se bat contre le monde moderne, symbolisé par le matérialisme, le primat de l’économique , et la suprématie des machines critique de la modernité telle quelle s’est développée avec les Lumières dans la philosophie du
XVIIIème siècle. Un peu d'histoire avec Patrick Gilormini, enseignant-chercheur à l'ESDES Business School au micro de Grégoire Gindre.
La notion d’erreur est liée à celle de connaissance : une connaissance de ce qui est correct est nécessaire pour que l’on puisse parler d’erreur. Ainsi, par exemple, il n’y a pas d’erreur de calcul s'il n’y pas de connaissances du mode de calcul. L’action humaine est source d’erreur en raison de la dynamique temporelle et du processus d’acquisition des connaissances. On retrouve là l’expression populaire « l’erreur est humaine ». Mais si elle est humaine, elle est aussi source de vulnérabilités. Christel Vivel, enseignante-chercheuse en économie à l'ESDES Business School et maître de conférence à l’Université catholique de Lyon.
Dans les années 1950, Schumpeter soutenait que l’étude des entrepreneurs était cruciale pour la santé économique d’un pays. Aujourd'hui, nous mettons l'accent sur l'éducation à l'entrepreneuriat comme étant essentielle pour relever les défis du monde contemporain. Enseigner l'entrepreneuriat ne se limite pas seulement à former des entrepreneurs, mais aussi à cultiver un état d'esprit et des compétences qui sont recherchées par les entreprises, qui privilégient désormais des collaborateurs proactifs. Pour en parler Rosalie Douyon, enseignant-chercheur, professeure associée en Entrepreneuriat et Stratégie à l'ESDES Business School est au micro de Grégoire Gindre.
L'intelligence artificielle doit favoriser la nécessité de s’interroger sur les frontières et les contours de l’action de l’homme par rapport à la machine. Par Machine d’IA, il est en fait question des technologies d’apprentissage (deep learning, machine learning), les réseaux de neurones, les systèmes experts, l’IA générative, la robotique, les algorithmes et autres artefacts. Aujourd’hui, l’IA n’est plus simplement analytique, elle devient de plus en plus humanisée, elle est capable d’effectuer des fonctions cognitives que nous pouvons associer au cerveau humain telles que la perception, le raisonnement, l’apprentissage, l’interaction avec l’environnement, la résolution de problème, la créativité et la prise de décision. Avec la « mécanisation de la pensée », la « démission cognitive » et la « puissance sans visage », il est impératif de repenser l’humain au temps de son effacement dans le vivant et la machine. Rim Hachana, chercheuse à l’ESDES, au département « strategy and human relations » à l'Université catholique de Lyon au micro de Grégoire Gindre.
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