Marchez sur les traces des saints et des saintes au cours des siècles, piliers de la foi catholique et bâtisseurs de l'Eglise. Découvrez également les grands témoins de la foi, qui ont agit par amour de Dieu et de leur prochain.
► Le mardi à 12h00 sur RCF Hauts de France • Rediffusions le mardi à 19h00 et le dimanche à 9h30.
Découvrez des épisodes d'archives sur Youtube.
"Ne vous retournez jamais sur vous-même. Regardez seulement Dieu et le laissez faire, vous contentant d'être toute sienne en toutes vos actions". Fêtée le 12 août (21 août), patronne de toutes les vocations, sainte Jeanne de Chantal est une femme d’exception, religieuse française qui peut nous apprendre à aimer : "Ah ! si le monde connaissait la douceur d'aimer Dieu, il mourrait d'amour !". Menée tambour battant dans le milieu de l’aristocratie bouillonnante du
XVIIe siècle, sa vie est fertile en rebondissements, tant au plan affectif que spirituel. Cette existence nous étonne encore plus par la tournure qu’elle va
prendre lorsqu’elle croise l’évêque d’Annecy-Genève, saint François de Sales. De cette rencontre va surgir l’aventure spirituelle de la Visitation.
« Le grand évêque a réuni en lui la puissance créatrice de Tertullien et la largeur d’esprit d’Origène avec le sens ecclésiastique de saint Cyprien, la précision dialectique d’Aristote, l’envolée idéaliste et la profondeur spéculative de Platon, le sens pratique du latin et la vivacité intellectuelle du grec ». Notre saint pape Jean-Paul II nous a recommandé de maintenir vivant et attirant dans notre société moderne l’attrait de saint Augustin parce que « la connaissance exacte et affectueuse de sa vie suscite la soif de Dieu, l’attrait pour le Christ, l’amour de la sagesse et de la vérité, le besoin de la grâce, de la prière, de la vertu, de la charité fraternelle, l’aspiration à la l’éternité bienheureuse. Remercions Dieu pour le don de la conversion de saint Augustin, lui qui devenu évêque, fut un modèle éclatant de défenseur de la virginité de la foi, un constructeur génial de la philosophie chrétienne et un promoteur infatigable de la perfection spirituelle.
Moins d’un an après sa naissance au ciel, le saint pape Célestin Ier en 431 l’inscrit parmi les meilleurs maîtres de l’Eglise. Par la suite de nombreux papes et conciles ont souvent puisé en abondance dans les écrits de saint Augustin, sauvés de manière miraculeuse de l’Afrique du Nord conquise par les vandales d’Espagne grossis de barbares goths et Alains jusqu’à Rome au milieu de ce même Vème siècle. Le pape Pie XI (1922-1939) a déclaré que, saint Augustin, par son génie si pénétrant, par la richesse et la sublimité de sa doctrine, par la sainteté de sa vie et par la défense de la vérité catholique, personne, ou en tout cas bien peu de monde, ne peut lui être comparé parmi tous ceux qui ont vécu depuis le commencement du genre humain jusqu’à aujourd’hui. Saint Jean-Paul II a évoqué le magistère de saint Augustin à la fois humble et lumineux qui parle surtout du Christ et de l’amour.
« Il laissa à l'Eglise un clergé très nombreux, ainsi que des monastères d'hommes et de femmes pleins de personnes consacrées à la chasteté sous l'obéissance de leurs supérieurs, ainsi que des bibliothèques contenant ses livres et ses discours et ceux d'autres saints, grâce auxquels on sait quel a été, par la grâce de Dieu, son mérite et sa grandeur dans l'Eglise, où les fidèles le retrouvent toujours vivant ». Tel est le bilan dressé par saint Possidius, son ami et biographe. Chez saint Augustin qui nous parle dans ses écrits, nous voyons l'actualité permanente de sa foi ; de la foi qui vient du Christ, Verbe éternel incarné, Fils de Dieu et Fils de l'homme. Docteur de la charité, il a écrit : « Impossible de diviser l’amour. Choisis qui tu veux aimer : le Père, le Fils, l’Eglise ? Tout le reste immédiatement suivra… L’amour est d’un seul tenant. L’amour réalise l’unité et ceux que l’amour anime, il les fusionne, comme le ferait le feu ».
Il est le Père et docteur de l’Eglise latine qui a laissé le plus grand nombre d'œuvres (1300 titres, plus d’1 million de pages). Son ami évêque et biographe saint Possidius dit qu'il semblait impossible qu'un homme puisse écrire autant de choses dans sa vie. Homme de passion et de foi, d'une très grande intelligence et d'une sollicitude pastorale inlassable, saint Augustin est un chercheur passionné de la vérité : toute sa vie est un véritable chemin de conversion, qui reste un modèle pour chacun de nous. Cet itinéraire spirituel se déploie en 3 étapes : une approche progressive du christianisme jusqu’à son baptême en la veillée pascale de l’année 387 à 32 ans, son ordination à la prêtrise puis à l’épiscopat le mettant au service humble et simple de son peuple et l’obligeant à abandonner son rêve de vie de pure contemplation, enfin ses demandes de pardon à Dieu chaque jour de sa vie notamment dans la dernière partie de son existence.
C’est l'un des plus grands génies qui aient paru sur la terre et l'un des plus grands saints dont Dieu ait orné son Église. Moine, prêtre, évêque, orateur, écrivain, philosophe, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes que l'on puisse imaginer. Ce qu'il y a de plus admirable, c'est que Dieu tira cet homme extraordinaire de la boue profonde de ses erreurs et de ses péchés pour l'élever presque aussi haut qu'un homme puisse atteindre ; c'est bien à son sujet qu'on peut dire : « Dieu est admirable dans ses saints ! ».
Commentant la 1 ère lettre de saint Jean, saint Augustin nous dit : « Aime [Dieu] et fais ce que tu veux : si tu te tais, tais-toi par amour, si tu parles, parle par amour, si tu corriges, corrige par amour, si tu pardonnes, pardonne par amour, aie au fond du cœur la racine de l’amour : de cette racine, il ne peut sortir que du bon ».
Le célèbre évêque d’Hippone, autrement dit saint Augustin, est en soi un monument, et notamment un monument de notre Eglise catholique et de son histoire, plus spécialement de la théologie et de son développement, mais aussi de la culture, occidentale et universelle. Les dimensions exceptionnelles de ce monument font que, selon les moments, on s’est posé la question de savoir si saint Augustin était le dernier génie du monde antique, le 1 er Homme du Moyen Age ou le précurseur des Temps modernes. Chaque siècle a pris dans son immense œuvre ce qui lui convenait. Mais saint Augustin est d’abord un homme dont la plénitude de vie a été exceptionnelle. Docteur de l’Eglise, c’est-à-dire maître en théologie, il s’est voulu avant tout ministre, au service de son prochain et n’a reconnu qu’un seul Maître : Dieu.
Sainte Geneviève est née à Nanterre, près de Paris. A 7 ans, elle rencontre saint Germain évêque d’Auxerre, qui se lia d’amitié avec elle. A l’âge de 16 ans, elle reçoit le voile des mains de l’évêque de Paris et se voue à la pénitence et à la charité. Sous la menace d’Attila et ses Huns puis pendant le siège de Paris par les Francs de Clovis, sainte Geneviève exhorte le peuple à défendre la ville et réussit à assurer son ravitaillement. Elle est patronne et protectrice de Paris. Véritable leader politique, elle est également une femme d'affaires et une mystique thaumaturge. Authentique rebelle chrétienne, elle a su imposée sa foi, son espérance et sa charité dans un monde dominé par le glaive et la toge. L’art la représente comme bergère, tenant d’habitude un cierge qu’un diable essaie d’éteindre, tandis qu’un ange le protège.
Qui donc est cette fille d'un officier franc, dont l'audace, l'autorité et la foi inébranlable lui ont permis de sauver à plusieurs reprises Paris ? C’est sainte Geneviève qui dissuade les habitants de Lutèce menacée par les hordes des Huns d'Attila, de se déclarer "ville ouverte". C’est elle encore qui brise le siège imposé par les troupes franques de Clovis, organisant le ravitaillement en blé en bateau de la Cité. Elle enfin qui exhorte les Parisiens à préserver leur foi catholique des hérésies ariennes barbares et est, vraiment, leur 1er maire ou clarissime. En participant à la conversion au Christ du roi franc Clovis, aux côtés de la reine Clotilde et de l'évêque saint Rémi, sainte Geneviève contribue à souder les gallo-romains, les Francs et l'Eglise chrétienne, aube de la France moderne.
Contemporaine de Clovis, elle reste une icône de l'Histoire de France. Remarquée par l'évêque saint Germain dès l’âge de 7 ans, elle se consacre à Dieu dès l’âge de 16 ans tout en demeurant au service de tous les habitants de la cité face aux invasions, au pillage, à la famine, aux maladies. Elle reste l'ultime recours en cas de danger. On lui attribue de nombreux miracles aussi bien de son vivant qu'après sa mort. Encore enfant, elle rend la vue à sa propre mère. Vierge consacrée, elle guérit les paralytiques et lit dans les consciences. Les cierges s'allument dans sa main. Elle exorcise de nombreux possédés et aurait vécu plus de 80 ans !
Fêtée le 3 janvier, elle est la sainte patronne de la ville de Paris, du diocèse de Nanterre et des gendarmes. La vie de sainte Geneviève ne correspond pas à l’image naïve et réductrice de la jeune bergère gardant ses moutons sur la colline de Nanterre. Femme d’affaires avisée au sens politique hors norme, elle résista aux Huns d’Attila menaçant Paris. Franque d’origine, elle fut l’âme de la conversion du roi des Francs Clovis au christianisme et une actrice majeure de la naissance de la France autour de la basilique Saint-Denis. Dans un monde romain s’effondrant tragiquement sous les coups des « barbares », elle fut un repère d’une grande stabilité. Sa popularité n’a jamais subi d’éclipses à Paris.
A une époque comme la nôtre qui recherche la liberté, parfois par la violence et l'inquiétude, ne doit pas échapper l'actualité de ce grand maître de spiritualité et de paix, qui remet à ses disciples « l'esprit de liberté », la vraie, au sommet d'un enseignement fascinant et complet sur la réalité de l'amour. Saint François de Sales est un témoin exemplaire de l'humanisme chrétien avec son style familier, avec des paraboles qui volent parfois sur les ailes de la poésie. De son œuvre émane une impression de rare plénitude, démontrée dans la sérénité de sa recherche intellectuelle, dans la richesse de ses sentiments et dans la « douceur » de ses enseignements. Guide des âmes, saint François de Sales rappelle que l'Homme porte inscrite en lui la nostalgie de Dieu et que ce n'est qu'en Lui que se trouve la vraie joie et sa réalisation la plus totale.
Evêque modèle de la Réforme catholique issue du concile de Trente du XVIe siècle, conseiller des princes (duc de Savoie et roi de France Henri IV et Louis XIII), mêlé à tous les débats de son temps, rénovateur de la vie monastique féminine comme fondateur de l’ordre de la Visitation, grand écrivain de langue française, saint François de Sales est d’abord un maître spirituel qui a su faire aimer la sainteté. Notre Eglise catholique lui a d’ailleurs décerné le titre de docteur de l’Amour. Ecoutons-le : « C’est l’amour qui donne le prix à tout… Dieu n’a pas mis la perfection en la multiplicité des actes que nous ferons pour lui plaire, mais seulement en la méthode que nous tiendrons en eux, qui n’est autre que de faire le peu que nous ferons selon notre vocation, en l’amour, par l’amour et pour l’amour ».
« Notre vie n’est qu’un passage sur cette terre, alors marchons le plus harmonieusement possible avec les compagnons de route qui nous sont donnés. Nous aurons toujours besoin du lavement des pieds puisque nous cheminons sur la poussière. Là où Dieu nous a plantés, il faut nous savoir fleurir ». Voici 3 petites citations imagées de saint François de Sales. Atteindre les plus hauts sommets de la mystique par des chemins quotidiens, amener le plus grand nombre d’âmes à la liberté de l’amour, tel a été le but constamment poursuivi par saint François de Sales dans sa vie comme dans son œuvre. En quelque sorte, la perfection à la portée de tous. Le vrai chrétien est celui qui, plongé dans les soucis de la vie quotidienne, sait à chaque instant se conformer à la volonté de Dieu.
Le témoignage des saints a le pouvoir unique de toucher nos âmes bien plus que les concepts qui par nature sont froids. Saint François de Sales, évêque de Genève et saint patron du diocèse d’Annecy que nous fêtons chaque 29 janvier, est l’une des figures majeures de la renaissance catholique au début du XVIIe siècle. Il a réussi à traiter les affaires de la terre tout en maintenant ses yeux fixés au ciel. Plongé dans le dialogue difficile avec les protestants au triste temps de la fin des guerres politico-religieuses, saint François de Sales, tout jeune prêtre ordonné à 26 ans, est envoyé en mission dans le Chablais protestant au sud du lac Léman en Haute-Savoie afin de ramener cette région au catholicisme. A ses nombreux détracteurs il dira « Même si vous m’arrachiez un œil, j’aurai encore l’autre œil pour vous regarder avec la plus grande affection ». « Il faut avoir patience : des rosiers produisent d’abord des épines puis des roses ».
La vie des saints nous fait le plus grand bien car lorsque l’on voit des vies imprégnées d’Evangiles, cela peut accroître notre désir de modifier notre propre vie afin d’imiter la vie de Jésus Christ. Saint François de Sales est l’un des évêques français les plus connus aujourd’hui dans le monde. Ce saint patron des journalistes et des écrivains a vécu dans la période troublée des guerres de religions en Savoie à la fin du XVIème siècle. Diplomate, pasteur, directeur d’âmes, écrivain spirituel, saint François de Sales est surtout homme de Dieu, à la fois totalement sage et totalement saint. Il est « l’homme qui a le mieux reproduit le Fils de Dieu vivant sur la terre » affirment ceux qui l’ont connu, comme saint Vincent de Paul. Voici une des devises de ce Docteur de l’Eglise : «Rien par force, tout par amour, tout par douceur ».
Fondé en 910, grâce à Guillaume duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, le monastère bourguignon de Cluny connaît un succès extraordinaire jusqu’à former en 1109 un vaste réseau de 1 184 maisons dans toute l’Europe avec presque 10 000 moines dont près de 300 à Cluny. L’église de Cluny, consacrée par le pape Urbain II en 1095 est la plus grande d’Occident. La modernité religieuse du moine clunisien est qu’il est un spécialiste de la liturgie sacrée. Champion de la prière monastique et le plus souvent prêtre, le moine de chœur à Cluny célèbre 8 offices (prières) pour Dieu et chante 215 psaumes (poèmes religieux) par jour (contre 40 selon la règle de saint Benoît). Le travail manuel est fortement réduit. Le bâtiment le plus important de l’abbaye est l’église appelée abbatiale, placée au centre, associée souvent au sud à un cloître (cour géométrique entourée de galeries ouvertes), lieu de méditation, de lecture et de repos pour les moines et point de passage vers les autres bâtiments. Les processions (défilés religieux) sont nombreuses (2 fois par jour) et grandioses avec les encensements (brûler de l’encens) et les aspersions (projection) d’eau bénite.
L’abbaye de Cluny, fondée en 909-910 dans la région de Macon, et l’immense ordre religieux dont elle devint bientôt la tête occupe une place unique dans l’histoire européenne. Considérée par ses abbés et ses moines comme le plus parfait modèle monastique, soutenue par l’empereur et les princes les plus puissants, enserrée dans le réseau de relations féodo-vassaliques du monde seigneurial, l’abbaye de Cluny a, par son ascendant spirituel et par sa richesse, marqué les mentalités et la culture, les luttes politiques et les structures économiques de l’Occident quand celui-ci émergea de sa longue torpeur. Elle a contribué à structurer notre Occident et a été l’un des moteurs de son évolution. Cluny a fait de son abbé l’un des personnages les plus éminents de la Chrétienté.
L’abbaye de Cluny, fondée en 909-910 dans la région de Macon, et l’immense ordre religieux dont elle devint bientôt la tête occupe une place unique dans l’histoire européenne. Considérée par ses abbés et ses moines comme le plus parfait modèle monastique, soutenue par l’empereur et les princes les plus puissants, enserrée dans le réseau de relations féodo-vassaliques du monde seigneurial, l’abbaye de Cluny a, par son ascendant spirituel et par sa richesse, marqué les mentalités et la culture, les luttes politiques et les structures économiques de l’Occident quand celui-ci émergea de sa longue torpeur. Elle a contribué à structurer notre Occident et a été l’un des moteurs de son évolution. Cluny a fait de son abbé l’un des personnages les plus éminents de la Chrétienté.
Toute l’histoire de l’abbaye de Cluny repose sur les 3 missions que lui avaient confiées son fondateur, Guillaume dit « le Pieux », duc d’Aquitaine, comte d’Auvergne et de Mâcon en 910 : « rechercher toujours par le désir, l’ardeur et l’assiduité de la prière le service de Dieu » afin de l’étendre sur la terre ; assurer par tous les moyens possibles, sous la protection des apôtres saint Pierre et saint Paul, « la garde et la défense du Siège apostolique » ; « selon les opportunités et les possibilités du lieu, exercer les œuvres de miséricorde envers les pauvres, les indigents, les étrangers, les pèlerins », et y déployer toute la ferveur de sa sollicitude. Le 1 er abbé de Cluny, Bernon, à la veille de sa mort, adressait à ses moines cette sublime adjuration : « Qu’entre vous persévère l’unanimité ».
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !